A quelques heures de la fête de Ramadan, une crise se fait sentir dans la cité de l’alumine.
En cause, un manque total de viande dans la boucherie du marché centrale.
Fatoumata Yarie Camara, n’en croit pas ! Depuis 9 heures, elle attend son boucher favori qui lui a promis de la viande. Il est midi et ce dernier ne se pointe toujours pas, sa colère monte lorsqu’elle apprend de la bouche d’un autre, que les bouchers de Fria n’ont pas eu de bœufs à abattre et que son boucher a déjà rejoint son domicile.
« Depuis le matin, je suis là parce qu’il m’a dit de venir aujourd’hui, il va me donner une bonne viande, moi je compte sur lui, je l’attends jusqu’à midi, c’est maintenant qu’un boucher qui vient d’arriver m’a dit que ce n’est pas la peine d’attendre parce que les bouchers n’ont pas eu de bœufs à abattre, ce n’est pas sérieux ! » martèle-t-elle.
Selon un boucher rencontré sur place, le manque de fonds est la seule raison qui explique cette situation.
« Nous n’avons pas eu de la viande parce que nous n’avons pas de fonds de commerce à cause de la crise que la ville a connu. Ces derniers temps, les propriétaires de bœufs refusent de nous les donner à crédit. Avant on prenait à crédit, on égorgeait et revendait la viande, après avoir fait quelques bénéfices, nous ramenions leur argent. Maintenant, ils disent qu’ils ne peuvent pas donner à celui qui n’a pas d’argent au détriment de ceux qui viennent de Tanènè et Conakry avec suffisamment d’argent » explique Mamoudou Diallo.
Cette année, à défaut de se rendre à Tanènè, une sous-préfecture située à près de 60 km, les citoyens de Fria doivent faire recours au poulet ou au poisson pour espérer déguster de savoureux plats le jour de la fête de Ramadan.
Djénabou Diallo
Tel : 628 28 67 44