Fria: les clients ne se bousculent pas chez les vendeurs de fournitures scolaires

La rentrée scolaire approche à grands pas et l’heure est aux préparatifs tant chez les encadreurs que chez les parents d’élèves. Ces derniers sont préoccupés par l’achat des fournitures scolaires sans lesquelles leurs progénitures ne peuvent pas accéder aux salles de classe.

A quelques semaines du jour prévu par le ministère de l’éducation nationale et de l’alphabétisation, le marché central de Fria est inondé de tenues, de sacs, de cahiers, de boîtes mathématicales, de stylos et de crayons.

Approchée par un reporter de friaguinee.net, une vendeuse de fournitures assure que les prix sont abordables mais pointe la rareté de la clientèle.

<< Ça fait deux semaines depuis que j’ai commencé à vendre les fournitures scolaires mais pour cette année encore je peux dire c’est une année exceptionnelle. Les clients se font rares chez moi et la majeure partie des personnes qui viennent, me demande de leur donner à crédit jusqu’à la fin de ce mois par manque d’argent, et parfois je suis obligé d’accepter mais c’est pas profitable pour moi parce que la moitié de la marchandise est prise à crédit aussi à Conakry et je dois rendre compte à mon fournisseur. Chez moi les prix sont abordables, un paquet de 100 pages se discute à 15.000fg, 200 pages à 15.000fg , un sac entre 100.000 fg à 150.000 fg selon la qualité, le mètre de tenue carrelée se vend à 20.000fg et la tenue kaki à 25.000fg le mètre.  Malgré tout, l’affluence n’est pas là >> regrette Nafissatou Sy.

Chez les parents d’élèves, la conjoncture économique est celle qui porte le fardeau. Plusieurs d’entre eux, n’espèrent pas pouvoir subvenir aux besoins de leurs enfants avant la fin du mois de septembre.

<< Jusqu’à ce jour je n’ai même pas trouvé le prix d’un article pour mes enfants parceque je traverse une période difficile. J’ai été payé pour les vacances mais vous savez que le salaire d’un enseignant est insuffisant, avec la famille j’ai tout dépensé et je ne percevrai mon salaire qu’à la fin de ce mois. Je suis donc obligé d’attendre la fin du mois là pour faire face aux dépenses. A cette allure, certainement la rentrée va trouver les tenues de mes enfants chez le tailleur>> se préoccupe M. Camara.

Prévue le 3 octobre 2019, la rentrée scolaire s’annonce timidement dans la cité de l’alumine où la population tire le diable par la queue depuis quelques années.

Abdoulaye Barry pour friaguinee.net