Malgré les efforts fournis par les femmes balayeuses et certains jeunes, l’insalubrité a atteint son paroxysme dans certains quartiers de la ville de Fria.
Au quartier Sabendè par exemple, les deux dépotoirs sont quasi pleins, des caniveaux sont bouchés, des eaux sales stagnent derrière les immeubles, des ruelles de la cité Astaldi sont envahies, un dépotoir jonche à la devanture du centre de santé Sangaraya.
Cette situation qui favorise plusieurs maladies est déplorée par les citoyens qui vivent aux alentours de ces nids de moustiques.
« Ce n’est pas un plaisir pour nous de voir ces ordures à proximité de nos habitats, mais on n’y peut rien parce qu’il n’y a pas autre endroit pour jeter les ordures. Nous les mettons tout près de nous et savons que ce n’est pas bon pour la santé » regrette Hawa Sylla.
Ces ordures, dès qu’elles recevoir un peu de soleil, sont brulées par des personnes agacées de sentir leur odeur nauséabonde et de les voir s’éparpiller le long des ruelles.
« L’odeur des ordures nous dérange, et puisqu’on ne les ramasse pas, d-s qu’elles sont sèches, les gens profitent pour mettre le feu » indique Ismael Camara.
Un fait très dangereux pour la santé, puisque selon un médecin, « Quand une incinération d’ordures est faite, la fumée qui se dégage contient de la dioxine. Donc si cette dioxine est inhalée ou quand elle pénètre le sol, elle se retrouve dans la chaîne alimentaire, elle peut être la cause d’un cancer. Il y a aussi des polluants qui affectent l’appareil respiratoire, d’autres particules qui sont dans la fumée, entrent dans les poumons et irritent les voies respiratoires. Cela peut provoquer la maladie qu’on appelle asthme… ».
Quand est-ce-que cette cité jadis appelée Petit Paris retrouvera-t-elle son image d’antan? Malin celui qui saura le dire car depuis son installation, le nouveau conseil communal sur lequel les regards sont tournés, n’a pour le moment défini aucune politique d’assainissement de la ville.
Abdoulaye Osvaldo Sylla pour friaguinee.net