Conformément au calendrier établi par le ministère de l’éducation nationale et de l’alphabétisation, l’école guinéenne a officiellement ouvert ses portes ce jeudi 3 octobre 2019.
Après trois mois de repos, les élèves de la cité de l’alumine à l’instar de ceux des autres villes du pays, sont censés reprendre le chemin de l’école ce jeudi, mais sur le terrain le constat est tout autre.
A 9 heures, notre reporter a visité certaines écoles pour toucher du doigt, les réalités de cette reprise. De l’école primaire Katourou 1 au collège Hadja M’Mah, en passant par Barry Diawadou, Sabendè, Manson Camara, Amitié Gobicko, l’engouement n’est pas au rendez-vous.
Dans ces écoles, les encadreurs sont tous présents mais certaines salles de classes sont vides et d’autres ne contiennent pas une dizaine d’élèves.
Un encadreur, visiblement pas surpris de cette attitude des élèves, regrette ce comportement de l’élève guinéen.
» Je ne suis pas surpris, depuis qu’on a dit que l’ouverture va tomber sur un jeudi, je me suis dit que les élèves n’allaient pas venir. Nous, nous sommes là, ce sont eux qui ont décidé que c’est le lundi qu’ils vont reprendre les cours et cela avec le soutien de leurs parents. C’est dommage que ce soit l’élève qui décide à la place du ministère » regrette Mr Camara.
Rencontré sur le chemin du retour, un élève qui a accepté de se rendre à l’école ce matin, affirme avoir été autorisé à rentrer chez lui.
« Je suis allé à l’école ce matin, les professeurs étaient là mais les élèves n’étaient pas nombreux. Dans ma classe, nous n’étions que trois, dans d’autres classes il y avait un ou deux élèves, le Directeur a jugé nécessaire de nous libérer, il nous a dit de rester à la maison jusqu’à lundi » explique Ibrahima Diallo.
Un autre élève, vêtu en tenue civile, rencontré à la devanture de la Mairie, lui, affirme attendre le lundi pour se présenter dans son école.
» Comme aujourd’hui c’est jeudi, moi je préfère attendre lundi pour aller à l’école parce que je sais qu’on ne va rien faire de sérieux si l’ouverture tombe sur le week-end » a déclaré Amara Sylla.
Ceci est en effet devenu une habitude dans notre pays. Une rentrée qui n’est pas programmée pour le début de la semaine est boycottée par les élèves et aucune sanction n’est prise à leur encontre.
Laouratou Soumah pour friaguinee.net