Conakry: les femmes du FNDC mettent le gouvernement et les forces de l’ordre en garde !

CONAKRY- Les femmes du Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC) ont effectué une marche pacifique ce mercredi 23 octobre, pour dénoncer les tueries contre les manifestants.

Munies de placards, de pancartes et de banderoles, ces femmes se sont fortement mobilisées au rond-point d’Hamdallaye aux environs de 10 heures.

Avec pour point de chute, l’esplanade du stade du 28 septembre, elles ont scandé tout le long de leurs parcours, des slogans hostiles aux gouvernants tels que : « Libérez nos enfants », « Arrêtez de tuer nos enfants » « A bas le troisième mandat ».

Encadrées par des femmes des services de sécurité, aucun débordement n’a été enregistré jusqu’à leur arrivée sur l’esplanade du stade où elles ont livré leur message.

Hadja Aissata Daffé, a, au nom des femmes exigé l’identification et la traduction devant les tribunaux des auteurs et commanditaires des crimes commis lors des manifestations pacifiques.

‘’Toutes les femmes de Guinée vont manifester dans leurs quartiers et communes jusqu’à ce que l’ouverture des enquêtes sur les crimes soit effective’’, a déclaré la députée  de l’UFR avant de mettre le gouvernement et les forces de l’ordre contre toutes formes d’exactions à l’endroit des citoyens qui manifestent paisiblement pour réclamer leurs droits.

Visiblement très remontée, la porte-parole des manifestantes a aussi prévenu les autorités.

‘’S’il y a une seule victime, nous sommes décidées à la porter à bout de bras jusque chez le président de la République, Alpha Condé, à Sékhoutouréyah’’a martelé Hadja Aissata Daffé.

A rappeler que depuis 2010, environ 115 personnes ont perdu la vie dans des manifestations dites pacifiques, organisées par l’opposition.

Ce jeudi 24 octobre 2019, le Front National pour la défense de la Constitution (FNDC), compte manifester à nouveau pour protester contre toute modification de la constitution pouvant permettre à Alpha Condé de briguer un troisième mandat.

Nènè Aissatou Baldé pour friaguinee.net