[TRIBUNE]:Des tueries pendant les manifestations de l’opposition, et si on exigeait de l’autopsie! (Par Ibrahima Kallo)

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À chaque fois que les opposants d’Alpha CondĂ© projettent des manifestations de rue des villes mortes et voire mĂȘme la marche funĂšbre pour les corps des victimes, on assiste Ă  des cas de morts Ă  la fois du cĂŽtĂ© des manifestants qu’au niveau des forces du maintien d’ordre; chose qui est regrettable et qui ne doit pas ĂȘtre laissĂ©e comme ça sans situer la responsabilitĂ© tant au niveau de l’État qu’au niveau des organisateurs de ces multiples marches.

Pour quitter dans cette complaisance de ping-pong entre l’État et l’opposition, il revient de facto Ă  l’État, en tant que garant de la vie des populations, d’agir en mettant les gens devant leurs responsabilitĂ©s. Et pour ce faire, une autopsie par le mĂ©decin lĂ©giste, Ă  chaque fois qu’il y a des morts, serait la meilleure option situer tout autour de ce firmament infini de vantardise de mort Ă  l’opinion publique comme un trophĂ©e de victoire. Faisons ça pour clore dĂ©sormais ce que l’opposition brandit Ă  chaque fois qu’elle appelle Ă  manifester. 
Cela est d’une nĂ©cessitĂ© impĂ©rieuse, car souvent Ă  la tĂ©lĂ© ou dans les radios, on voit et entend l’arrestation des individus armĂ©s, qui ne sont pas du tout dans le corps des forces de dĂ©fense et de sĂ©curitĂ©, entraĂźnent de brigander des citoyens surtout dans les zones oĂč on entend rĂ©guliĂšrement des cas de mort pendant les manifestations des hommes politiques; ensuite des informations qu’on a sur certains jeunes militants de l’opposition concernant la possession d’armes et d’autres objets dangereux pouvant entrainer la mort.

L’exemple du jeune Grenade est connu de tous. Donc, dans ces situations pareilles, il revient Ă  l’État d’agir pour situer la responsabilitĂ© sur les causes des morts Ă  travers l’autopsie et faire triompher la justice, et Ă  cela s’ajoute la derniĂšre sortie mĂ©diatique du Ministre Mouctar Diallo qui disait ceci: << c’est une rĂ©alitĂ©, il y a des manifestants qui dĂ©tiennent des armes. MĂȘme en dehors des manifestations y a des gens qui sont utilisĂ©s par l’opposition quelques fois qui sont armĂ©s…, j’en connais des jeunes qui sont armĂ©s>>. 
On se rappelle Ă©galement qu’Elhadj Mohamed Koula Diallo, journaliste de guinee7.com a Ă©tĂ© froidement abattu au siĂšge l’UFDG, le 5 fĂ©vrier 2016, oĂč il n’y avait aucun membre des forces de l’ordre.
À noter aussi que le PrĂ©sident de la RĂ©publique, le Professeur Alpha CondĂ©, a lui-mĂȘme indiquĂ© l’autre fois devant le journaliste LeMonde en ses termes: ‘‘On sait que ce sont eux-mĂȘmes, les organisateurs des manifestations, qui tirent sur les gens. Quand il y a des morts, ça impressionne la communautĂ© internationale. LĂ , ce sont des tentatives de dĂ©stabilisation d’un pouvoir dĂ©mocratiquement Ă©lu. L’opposition a toujours Ă©tĂ© putschiste et elle se dit que s’il y a des morts, on met ça sur le dos du gouvernement’’.
À chaque fois qu’il y a des victimes dans les manifestations, l’opposition enterre vite ces corps sans exiger au gouvernement une enquĂȘte sĂ©rieuse sur la base d’une autopsie. LĂ  y a le doute! Et, selon les esprits avertis l’empressement l’opposition Ă  rĂ©cupĂ©rer des corps non autopsiĂ©s peut nous amener Ă  douter de son implication dans la commission de ces crimes. 

Au regard de toutes ces informations, peut-on dire qu’il y a bel et bien des individus armĂ©s utilisĂ©s par l’opposition ?
Une fois encore, seule une autopsie sĂ©rieuse peut le prouver. Cette nouvelle mĂ©thode (l’autopsie) permettra, Ă  coup sĂ»r, d’allĂ©ger voire Ă©radiquer cette histoire de cas de mort dans les manifestations politiques, parce que les organisateurs, d’une part, seront amenĂ©s Ă  filtrer dans leurs rangs avant de descendre dans la rue et d’autre part les forces du maintien d’ordre seront Ă©galement amenĂ©s Ă  respecter scrupuleusement les textes rĂ©gissant le cadre de manifestations de rue.
On doit pouvoir accepter d’autopsier dĂ©sormais les corps des victimes politiques pour ĂȘtre crĂ©dible aux yeux de l’opinion. 

Par Ibrahima Kallo, juriste et analyste politique. 

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