Mis en place le 2 décembre dernier dans le but d’amener les autorités locales et la société Rusal à prendre leurs responsabilités face à la pollution à la poussière d’alumine, le collectif des citoyens de Fria pour la lutte contre la pollution (CCFLP) a été reçu ce mercredi par Elhadj Lansana Boffa Camara, Maire de la Commune urbaine.
Cette rencontre avec le Maire, est la première étape d’une série d’activités que le collectif compte mener pour atteindre les objectifs qu’il s’est assigné.
Au cours de leur entretien, le premier responsable de la commune urbaine, s’est dit préoccupé par la situation et est revenu sur les démarches qu’il a déjà menées auprès de RUSAL.
Soucieux du bien-être des populations de Fria, le collectif a émis des recommandations.
« Nous avons été reçus ce matin par M. le maire de la commune urbaine de Fria afin de pouvoir échanger et cerner tous les contours de la problématique de la pollution de Fria, les démarches et actions déjà entreprises par la mairie, où on en est ? Et à notre tour de porter l’inquiétude des citoyens de Fria et des conséquences auxquelles il faut s’attendre si rien n’est fait. Le maire nous a rappelé des rencontres opérées entre Rusal, la préfecture, la ligue et la commune mais aussi sa correspondance adressée à Rusal. Il a affirmé aussi qu’il n’est pas tranquille face à cette situation, il a remercié et encouragé ce collectif composé de jeunes de Fria avant qu’on ne le recommande de réécrire encore à Rusal et d’y mettre la pression » a expliqué Alhassane Aissatou Sylla.
Après la Mairie, le collectif s’est rendu à la Direction préfectorale de l’environnement, où il a rencontré le chef de section environnement qui n’a pas manqué d’apporter d’amples informations au collectif.
« On s’est rendu à la direction préfectorale de l’environnement où nous avons échangé avec le chef section environnement à qui nous avons réitéré les mêmes problèmes avant qu’il nous explique qu’il a fait des missions de travail au sein de l’usine pour interpeller Rusal à propos de cette pollution et que ce dernier s’était engagé à vite corriger en lui expliquant techniquement les causes et lui montrant même un plan d’action pour mettre fin à cette pollution avant de nous signifier également qu’il y’a même un missionnaire du département de l’environnement qui est venu inopinément pour évaluer la pollution et, il s’est avéré que la pollution de la ville de Fria avait dépassé le seuil normal, après un travail opéré à partir des machines conçus pour ça. Enfin ces résultats ont été présentés au DGA et le chef de département de l’environnement mais aussi aux autorités préfectorales notamment les secrétaires Généraux puisque Mme le préfet était absente à Fria » ajoute le jeune acteur de la société civile.
Pour cette première journée, le collectif n’a pas pu rencontrer Madame le Préfet, mais une correspondance lui a été adressée.
« Enfin on s’est rendu à la préfecture pour rencontrer Mme le préfet, malheureusement elle était sortie. Après plusieurs minutes d’attente nous avons laissé une correspondance pour nous accorder très prochainement une rencontre d’échange sur cette question » précise Alhassane Aissatou Sylla.
Une correspondance dont la réponse est impatiemment attendue, a été également déposée à la Direction de l’usine RUSAL-Friguia.
Djénabou Diallo
