Les malades et les gardes malades de l’hôpital préfectoral de Fria ne se sentent pas à l’aise. En cause, la vétusté des lieux qui est fortement ressentie par les patients et le personnel.
Les chambres sont petites, sans climatisations, les vieux ventilateurs installés sont en partie dysfonctionnels, certains lits sont séparés par des rideaux malpropres, ce qui entraîne des risques pour la confidentialité et la transmission des infections nosocomiales. Les fenêtres sont envahies de toiles d’araignées, les couches de poussière se sont accumulées ; ces fenêtres sont parfois maintenues ouvertes, ce qui permet l’entrée des mouches et autres bestioles.
Le plus accablant, c’est l’état dans lequel se trouvent les toilettes. Ce lieu de besoin essentiel est tout sauf fréquentable. Sous l’anonymat, une malade explique les difficultés qu’elle rencontre à chaque fois que le besoin se présente.
« Nous souffrons trop, avant tout besoin on est obligé de verser de l’eau dans les toilettes car les évacuations sont bouchées. C’est vraiment difficile pour nous, surtout que nous sommes malades, facilement ont peut être infecté dans ces conditions. Depuis deux mois, je suis couchée là et jusqu’à présent rien n’a changé. Je demande aux responsables de cet hôpital de nous aider » a-t-elle déclaré.
Avec un service de nettoyage qui peine à exister, l’hôpital est loin de répondre aux exigences sanitaires. Aujourd’hui tous les usagers de ces lieux sont exposés à des risques d’infection et ce qui est plus grave, face à une telle situation qui perdure, les autorités de l’hôpital à tous les niveaux se refusent de communiquer sur le dossier.
Alimou Bah pour friaguinee.net