Le risque d’une scission profonde aux conséquences incalculables plane sur le parti au pouvoir à Fria. Contrairement à la volonté de la base confronté, Mohamed Gassime Bangoura, le candidat contre toute attente et sorti de nulle part est confronté à un mur de réticences et de frustrations profondes. Ce nom du grand inconnu, malgré son appartenance au Somböry est loin de faire le consensus dans l’opinion. La force de son assise sociale ne dépasse pas les bornes du périmètre d’où il vit.
Ce choix perdant assez contreproductif pour le parti risque de fissurer toutes les énergies consenties sur le terrain jusque-là.
A défaut de la candidate refoulée, pourtant qui passait mieux aux yeux de l’électorat, le parti au pouvoir s’offre un candidat fragile à l’interieur à cause des disputes incessantes qui opposent des factions rivales et fragile à l’extérieur du parti (société), parce que soumis aux appétits voraces de voisins plus puissants avec un parcours politique plus légitime. Le candidat uninominal tronqué de Fria n’a de légitimité reconnue que dans son service et sa famille. Alors que la légitimité confère à tout candidat une valeur ajoutée à sa capacité, tout comme son absence affecte considérablement toutes ses marges dans une compétition comme celle en cours, dont l’adhésion populaire commande tout autre.
Alors que c’est le Président lui-même, sans aucune influence externe, qui a dit lors des législatives prochaines que le choix se fera sur les femmes et jeunes qui ont une certaine proximité avec les populations. Cependant, ses actes trahissent les promesses et frustrent la base dans son ensemble. C’est tout le contraire de ses promesses.
L’autre inconvénient est que Mohamed Gassime Bangoura, au de-là qu’il soit moins ou pas du tout connu, serait également un orateur médiocre qui éprouve d’énormes difficultés à construire une simple phrase devant l’assistance.
Son suppléant Dr. Seny Samany Bangoura, selon des indiscrétions est le choix sur qui repose le souhait du Chef de l’État de conduire le parti RPG aux élections législatives du 16 février 2020 à l’uninominal au compte de Fria. Son seul et unique péché serait du fait qu’il soit de kindia.
Selon une source fiable, des sages de Fria auraient décidé, lors d’une réunion restreinte, de faire boire les supplices du câlice jusqu’à la lie au Chef de l’État, s’il ne corrigeait pas dans l’immédiat sa décision qui leur porte un grand déshonneur et titillait leur orgueil de tenant-lieu.
C’est le DG de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale, Malick Sankhon, l’homme qui a fait perdre le RPG aux communales passées à kaloum qui est accusé aussi d’être cet oiseau de mauvais augure du côté de Fria. Il serait celui-là qui mélange la pâte dans tous les sens.
Car, Dr. Seny Samany Bangoura, à en croire ma source, n’a jamais été du RPG et aurait toujours combattu le parti dans l’ombre. Lui, qui n’a ni une histoire personnelle avec Alpha Condé durant toute sa lutte pour le pouvoir ni avec le RPG est aussi une pilule difficile à avaler pour les citoyens de fria. Alors que d’autres sur le terrain ont donné sueur et sang pour le triomphe du parti.
Il aurait été débauché par Malick Sankhon après les communales dernières alors qu’il était candidat sur la liste indépendante.
Que risque le parti au pouvoir ?
Alpha Condé doit comprendre que les frustrations sont énormes à la base. Il doit tirer les leçons des communales dernières pour éviter toute dégringolade aux législatives prochaines malgré, un fichier électoral taillé sur mesure et sur ambitions.
Rien n’est gagné d’avance lors d’une élection. Il faut revoir les choix à temps pour ne pas être désagréablement surpris. Le cas fria, n’est qu’un, parmi tant.
Il faut agir pendant qu’il est grand temps !
Par Habib Marouane Camara
Journaliste et Analyste politique.