Comme annoncé par la commission électorale nationale indépendante, la distribution des cartes d’électeurs a effectivement démarré.
A Fria, les CARLE ne rejettent pas du monde. Les électeurs y arrivent en compte goutte.
D’Aviation à Sabendé, en passant par Katourou 1 et 2, le constat est le même. L’opération se déroule dans la lenteur et le désordre à certains endroits.
« Je suis là, comme vous le constatez, il n y a pas assez de personnes mais ça fait plus de 30 minutes que j’attends ma carte. La recherche est lente parce qu’il y a des cartes qui ne sont pas disposées par ordre alphabétique. Je suis venue avec mon récépissé et ceux de mes quatre enfants mais ce n’est que la carte de l’un d’entre-nous que j’ai reçue pour le moment » se plaint Aissatou Barry, rencontrée au quartier Katourou 1.
Selon le superviseur d’une CAERLE sise au quartier Aviation, l’opération se déroule dans le calme et la sérénité. Même si les citoyens viennent en compte goutte, il se dit persuadé que la majeure partie des cartes seront retirées avant le jour du vote.
« Ça se passe très bien ici, comme on le dit souvent, on va lentement mais sûrement. Les gens viennent petit à petit surtout pendant les soirées après le marché et le travail. Chez nous ici ,plus de 1000 cartes sont déjà retirées. Quand un électeur vient, il nous présente son récépissé ou sa pièce d’identité, nous recherchons sa carte d’électeur et retirons le récépissé, puis nous prenons son numéro de téléphone et lui faisons signer » a expliqué Ibrahima Camara.
En dépit de l’invite de l’opposition demandant à ses militants de bouder ces cartes, plusieurs d’entre eux ne trouvent pas normal de laisser une pièce aussi importante à l’abandon. Ils ont choisi de les récupérer même s’ils ne comptent pas voter.
« Notre parti nous a demandé de ne pas retirer nos cartes mais moi je trouve cela anormal parce que la carte d’électeur est un document très important pour moi à part les élections. J’ai retiré ma carte, je vais la garder mais je ne vais pas voter » a lâché en substance Alpha Amadou Diallo.
Cette opération démarrée le 11 février, se poursuivra jusqu’au jour du scrutin. Contrairement à certaines localités où des services de sécurité sont visibles dans les CAERLE, dans la cité de l’alumine, tout se passe dans un climat de paix.
Laouratou Soumah pour friaguinee.net
