En tournée dans la région administrative de Boké dans le cadre de la sélection des candidats à l’intégration au sein de l’armée, la délégation du ministère de la défense nationale est arrivée dans la soirée de ce samedi 29 février dans la cité de l’alumine.
Après l’identification du terrain et la prise de contact avec l’autorité civile pour la mise à disposition des documents afférents à la présentation des candidats, le Président de la commission nationale de recrutement et son équipe, ont donné le ton des épreuves ce dimanche matin.
C’est à 7 heures que les candidats répartis en deux catégories ont entamé la course à Méliboungni, une localité de la commune rurale de Baguinet. Six kilomètres pour les filles et huit kilomètres pour les garçons, sont les distances qu’ont parcourues les candidats avant d’être enregistrés par ordre d’arrivée. S’en sont suivis les ateliers de pompes et abdominaux, la visite sanitaire sommaire et les épreuves intellectuelles.
Aux dires du responsable de la commission nationale, ce recrutement a pour objectif, réformer et rehausser le niveau intellectuel des soldats.
« Le Président de la République a constaté qu’il y a un fossé qui se creusait entre la population et son armée, c’est pourquoi il a voulu réformer l’armée pour que les deux puissent se donner la main pour le développement de ce pays. Aujourd’hui nous sommes en avance sur cette réforme que beaucoup de pays viennent copier pour l’adopter à leur armée. Ce recrutement a pour but de relever le niveau de connaissances de nos soldats et prévoir la relève, c’est pourquoi l’accent a été mis sur le recrutement des intellectuels…Les dossiers nous ont permis d’identifier les candidats et leurs niveaux mais le travail s’effectue en collaboration avec l’autorité civile afin de les rassurer que rien n’a été falsifié. L’accent est mis sur les intellectuels, il faut que le candidat sache lire, écrire et calculer. C’est à l’issue de cela, qu’on leur prodiguern des conseils en présence de l’autorité, sur les choses à éviter pour ne pas se faire éliminer » a expliqué Général de Brigade Oumar Sano.
Par la suite, le Général et la préfète Hadja Gnalen Condé ont, à tour de rôle, inviter les parents à bien éduquer leurs enfants tout en évitant de déverser les plus récalcitrants de leurs progénitures dans l’armée, car disent-ils, l’armée n’est pas une poubelle. Aux candidats, ils ont exhorté à la discipline et à la sérénité.
A l’issue des épreuves de course, 25% des candidats ont été éliminés. Les autres ont affronté les épreuves de pompes, d’abdominaux, la visite sanitaire sommaire et les épreuves intellectuelles, principalement axées sur le français et les mathématiques.
Djénabou Batco Diallo pour friaguinee.net