L’amphithéâtre de l’Université de Labé, située dans la sous-préfecture de Hafia, à une vingtaine de kilomètres du centre-ville de Labé, a servi de cadre à une conférence débat sur la problématique des accidents de circulation ce samedi 10 février 2018.
Cette rencontre scientifique qui a mobilisé plus de 350 étudiants, des enseignants et des responsables de l’université a porté sur le thème : « La problématique des accidents de circulation à Labé » et a été animée par Dr. Amadou Mouctar Diallo, médecin, chaire de médecine légale-éthique et santé au travail et chef de l’unité de « Médecine Légale » de l’Hôpital régional de Labé.
La conférence s’est tenue dans un contexte de recrudescence des accidents de la circulation, notamment sur le tronçon Labé-Hafia, dans lesquels des étudiants sont souvent impliqués. Le but était d’expliquer le phénomène d’accident de la circulation routière afin de permettre aux étudiants de le cerner, de l’éviter et de sensibiliser les populations sur les comportements à éviter. La méthode adoptée a été de partir d’une étude menée pour faire prendre conscience de la question.
En prenant la parole, le recteur de l’université, Dr. Mamadou Dian Gongoré, a d’abord souligné le lien entre les accidents de circulation impliquant les étudiants et la situation géographique de l’université. Selon lui, plus de 20 cas d’accidents ont été enregistrés dont au moins 5 mortels depuis 2014. De même, il a évoqué le fait que non seulement ces accidents dégradent les relations entre les populations locales et l’université mais engendrent également des dépenses considérables pour cette dernière, en plus de la placer dans une situation l’obligeant de présenter chaque année des excuses aux familles des victimes. Ce qui contribuerait à ternir son image, souligne-t-il.
Sur les profils des victimes, l’on a appris que plus de 31% des cas d’accidents touchent les jeunes de 21-30 ans contre 26% des 11-20 ans. Par conséquent, ce sont les jeunes qui sont les plus touchés. La répartition selon le sexe montre que 73% des cas impliquent des personnes de sexe masculin. Enfin, plus de la moitié des cas d’accidents (52%) est due à l’état ou comportement du conducteur et dans les 99% des cas, les victimes ne portent pas de casques.
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