En Guinée, les périodes électorales sont des moments catalyseurs de tensions existantes entre les communautés.
A Fria, la tension est latente quelques jours après la tenue du double scrutin. En cause, l’arrestation de certains commerçants, l’enregistrement de blessés par balle à la veille du scrutin, la menace d’attaque qui plane sur le marché et la fermeture des boutiques et magasins.
Face à cette situation, la Préfète a, dans un message tenu en langue du territoire, invité les populations au calme pour cultiver la paix et la quiétude sociale dans la cité.
« Ce que l’on entend et voit ces derniers jours à Fria, n’est pas habituel. Que chacun se ressaisisse, que chaque coordination, sensibilise sa communauté pour préserver la paix et la quiétude sociale. Que personne ne se rende justice, la gendarmerie et la police sont là pour recevoir vos plaintes. Si vous voulez vous rendre justice, vous commettez une grave erreur car on sait comment commence une bagarre mais l’on ne sait pas comment elle va se terminer. Nous avons reçu la chambre du commerce qui sollicitait la sécurisation du marché, puisque le souci du Président de la République, c’est la protection du guinéen et de ses biens, nous avons mis des policiers et des gendarmes à leur disposition. Nous avons fait des sensibilisations dans les radios, nous avons expliqué que le marché ne doit pas être touché car c’est là où chacun cherche de quoi manger. Si aujourd’hui, nous apprenons autre chose sur les commerçants, ça ne peut pas nous réjouir. Que chacun vaque à ses occupations, que personne ne se rende justice. Si en dépit de toutes ces sensibilisation, quelqu’un se hasarde à créer du désordre dans la ville, il subira les sévices de la loi parce que comme je l’ai toujours dit, nous n’avons ni armes ni fouet, mais nous avons la loi. Donc, hommes, femmes, jeunes et enfants de Fria, donnons nous la main pour développer cette ville. Que tous ceux qui sont énervés, mettent la balle à terre car la vie c’est un temps, ce n’est pas tout le temps. Que les commerçants se ressaisissent, que les jeunes n’acceptent pas de se faire manipuler par ceux qui ont fini de préparer leur avenir, celui qui veut les aider, n’a qu’à les aider à trouver du travail. Pour l’amour de Dieu, écoutons les messages de paix diffusés dans nos radios, acceptons nous et craignons Dieu… » a déclaré Hadja Gnalen Condé.
Décryptage, K.S pour friaguinee.net