Les autorités sanitaires de la ville de Fria, ont érigé un barrage sanitaire à l’entrée de la ville pour prévenir la propagation du Covid-19 dans la cité minière.
Situé au quartier Tabossy, ce barrage est mis en place pour contrôler les températures et exiger le lavage des mains aux personnes venant de la capitale guinéenne et d’autres préfectures.
Arrivés au niveau du barrage, les véhicules et les motos sont obligés de stationner. Tous les passagers descendent des véhicules et passent au contrôle thermique avant de se laver les mains. Avoir une température normale est la condition sine qua non pour accéder à la ville minière qui jusque là, n’a enregistré aucun cas de Covid-19.
Selon le témoignage d’un proche venu de Conakry, un taxi bondé en provenance de Conakry s’est arrêté au niveau du barrage. Un a un, les passagers passent au contrôle thermique, une dame voilée affiche 38 degrés Celsius, l’agent de santé la somme de rester hors du véhicule puisque sa température est supérieure à la normale. La panique se lit sur les visages des passagers, la concernée s’irrite et tente de convaincre les agents sur son état de santé. « Astakhfiroullah, ne me souhaitez pas une maladie, moi je suis saine, je ne souffre d’aucune maladie » se justifie-t-elle.
« Je ne dis pas que vous êtes malades, seulement la température de votre corps est un peu haute. Il est de mon devoir de vous retenir ici pour le moment. Prenez place, reposez vous un peu, on va revérifier » rétorque l’agent de santé.
Quelques minutes ont suffi pour que la jeune dame affiche 36 degrés, ce qui du coup lui permet d’accéder de nouveau à sa place et continuer le trajet avec les autres passagers.
Cette décision de la direction préfectorale de la santé, n’est pas à sa première. Lors de l’apparition de la maladie à virus Ebola, les mêmes mesures ont été prises et ont porté fruits.
Il faut noter qu’à Fria, deux personnes non suspectes ont été mises sous surveillance à cause de leur pays de provenance. La première a été libérée samedi 28 mars, et l’autre reste sous contrôle jusqu’au samedi prochain.
Djénabou Batco Diallo pour friaguinee.net
