La fermeture des écoles pour freiner la propagation de la maladie à coronavirus en Guinée prive les élèves de formation et les enseignants des écoles privées de salaires.
Face à cette pénible situation, les fondateurs des écoles privées de la préfecture de Fria se sont réunis ce lundi pour tenter de trouver une solution atténuante à ces impacts majeurs. Il a été question de lancer un appel à l’endroit des parents d’élèves et de prendre des engagements vis à vis de ces derniers.
A la fin de la rencontre, leur Président a livré le message ci-dessous :
« L’Association des fondateurs des écoles privées de Fria invite les parents d’élèves retardataires de bien vouloir s’acquitter du reste des frais de scolarité annuels de leurs enfants pour leur permettre de faire face aux charges liées au fonctionnement de leurs établissements, notamment les salaires des enseignants. Toutes les dispositions sont prises en accord avec la Direction préfectorale de l’éducation, la coordination de l’Association des parents d’élèves et amis de l’école (APEAE) et le syndicat des enseignants pour l’achèvement des programmes dès la reprise officielle des cours. L’Association sait compter sur la bonne compréhension de tous et vous assure de leur franche collaboration » a déclaré Mamadou Oury Souaré, fondateur du Groupe scolaire Mariama Camara.
Les écoles privées de Fria, on le sait tous, ont ces dernières années fait leur preuve dans la formation des élèves, à travers d’excellents résultats aux examens nationaux. Abandonner les acteurs principaux de ces réussites acclamées partout dans le pays, c’est minimiser les orientations principales des initiatives gouvernementales pour assurer le maintien de l’apprentissage.
Les parents d’élèves de la cité sont donc invités à faire preuve de sociabilité et d’empathie envers ces enseignants qui ont pour principaux clients les travailleurs de l’usine, les travailleurs de la fonction publique et les commerçants qui sont tous moins impactés par cette crise. En contrepartie, des cours de rattrapage seront dispensés à la hauteur du nombre de mois de l’année scolaire quelque soit le temps que prendrait cette interruption de cours.
Djénabou Batco Diallo pour friaguinee.net
On ne se contente pas du recouvrement mensuel pour payer les enseignants. Selon la loi qui régit les écoles privées, il faut avoir au moins deux mois de salaire disponible avant l’ouverture d’une école. Alors que ces mécréants arrêtent de faire semblant pour partager convenablement le contribuable. Où est l’argent collecté depuis l’ouverture des classes ? Cette organisation est contre les intérêts des enseignants c’est tout. Ils roulent tous dans des voitures, mangent bien et sont bien logés sur le dos des pauvres enseignants. Cette réunion est faite pour masquer le fait que les citoyens sont unanimes qu’ils sont sans cœur. Pour répondre à leur attitude qui est tout sauf sociale, j’invite les enseignants à boycotter ces écoles en refusant de travailler avec eux. Qu’est-ce qu’ils ont fait de l’argent généré par leur entreprise depuis l’ouverture ? Ailleurs, les entrepreneurs ont donné des congés payés à leurs employés suite au Covid-19. C’est un semblant pour justifier leur cruauté car, un article a fait état de leur voracité, de leur rapacité face à l’intérêt.
#boycotteécoleprivéefria.