A l’issue d’une rencontre tenue le vendredi dernier au siège de l’UFDG, l’opposition dite Républicaine projette d’observer une « journée ville morte » lundi 26 février 2018 dans la capitale guinéenne et ses environs. Selon elle, cette initiative vise à protester contre ce qu’elle appelle le « vol de sa victoire » lors des élections de proximité du 4 février dernier. Elle demande également le départ de la CENI et la destitution de tous les magistrats qui ont annulé ses voix lors desdites élections.
A Fria, cette annonce ne laisse pas indifférent les citoyens, ils requièrent l’anonymat et dévoilent leurs craintes
« Nous savons que toutes les sorties massives de l’opposition se soldent souvent par des casses voir même des morts. Alors cette annonce me procure énormément de craintes, ce sont des innocents qui ne sont aucunement liés à ces politiques qui payent les conséquences et ça c’est grave » regrette un citoyen.
La cause que prétend défendre l’opposition est certes noble mais on ne peut pas en dire autant de la stratégie employée à cet effet. Dans la même lancée, certains invitent cette opposition dite Républicaine à revoir sa stratégie de revendication.
« Si le pouvoir ne veut pas céder mais que l’opposition fasse preuve de sagesse et qu’elle sache que c’est la stratégie posée qui fait défaut » défend un autre.
« Bien sûre que le rôle d’une opposition politique est de ramener le parti au pouvoir à de meilleurs sentiments. Ce qui me dérange c’est le fait que les militaires recrutés par le pouvoir tirent à balles réelles sur les manifestants dans les rangs de l’opposition et que cette même opposition continue de sacrifier cette population qu’elle compte diriger demain. L’opposition doit choisir la nation et cette nation ce sont les hommes y compris ceux qui tombent dans leurs rangs qui la constituent » clame un autre citoyen.
Les journées villes mortes ou autres manifestations se soldent souvent par des situations désastreuses.
La dernière en date a coûté la vie à 5 nourrissons dans des incendies criminels dans la préfecture de Dinguiraye.
Fodé Gouly Camara
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