A l’issue d’un protocole d’accord scellé avec quelques membres du gouvernement mandatés pour la circonstance, Aboubacar Soumah, le secrétaire général du Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée (SLECG) suspend avec l’accord de sa base la grève qui minait le secteur éducatif guinéen depuis plusieurs semaines.
A Fria cette nouvelle est bien accueillie par les enseignants.
« Je suis content que les protagonistes aient enfin trouvé un accord même si cela a mis du temps. Les enfants qui n’ont pas eu la chance d’être suivi pendant cette grève ont dû oublier tout ce qu’ils avaient appris. Avec cette reprise nous ferons le nécessaire pour les aider » se réjouit Fodé Moustapha Camara.
Dans les accords signés entre les deux parties, le troisième point qui concerne le salaire minimum des enseignants à huit millions (8.000.000GNF) est ramené au mois de mai pour être négocié. Le secrétaire général du SLECG à Fria se dit satisfait des clauses de cet accord.
« Je suis satisfait et confiant de la stratégie employée par le camarade Soumah, les points acceptés par le gouvernement sont maintenant des acquis. En ce qui concerne le troisième point de l’accord, je prends le risque de faire confiance au gouvernement. Parce qu’il sait maintenant de quoi le SLECG est capable » explique Amara Touré.
Cette année scolaire a déjà enregistré deux (2) mouvements de grève tous enclenchés par le SLECG et qui ont perduré un peu plus de trois (3) semaines chacun. Ce retard accusé par le calendrier scolaire peut-il être récupéré?
Un professeur rassure et interpelle les élèves en ces termes :
<<Je vous rappelle qu’avec la volonté tout est possible, nous, enseignants savons quelles stratégies employer pour rattraper ce retard sans causer de tort aux élèves. Je vais aussi profiter de cette occasion pour interpeller la conscience des élèves et leur dire que nous devons nous y mettre dès cette semaine même » lance Kaba Sylla, professeur de français.
La grève est suspendue mais les cours n’ont pas repris à Fria ce mercredii. Selon les enseignants rencontrés ce matin, la faute revient aux élèves qui sont encore restés à la maison.
En principe, les élèves devaient affluer les écoles dès ce matin parce qu’ils étaient les premiers à scander des propos hostiles au pouvoir dans le seul but de reprendre le chemin de l’école, estiment plusieurs observateurs.
Fodé Gouly Camara
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