Près de trois mois après la fermeture des classes que le gouvernement a imposé pour maîtriser la chaine de propagation de la maladie à coronavirus dans le pays, le Chef de l’État a, lors de sa dernière adresse à la Nation, annoncé la reprise des cours pour les élèves des classes d’examen, à partir du 29 juin prochain.
Cette décision est diversement appréciée par les parents et élèves de la cité de l’alumine. Pour M.Camara, c’est incompréhensible que les uns reprennent les cours au détriment des autres, pour lui, tous les élèves se valent.
<< C’est une situation que moi je déplore à partir du moment où c’est une partie des élèves qui reprend les cours, les autres seront abandonnés alors que moi par exemple, tous mes enfants sont dans des classes intermédiaires, j’ai déjà payé toute l’année. Ce n’est pas l’argent qui me préoccupe mais c’est la formation des enfants. Les abandonner comme ça, va nous apporter quoi ? Moi je pense que le mieux, c’est que l’Etat prenne toutes les dispositions nécessaires pour que les élèves reprennent ensemble les cours ou attendre que tout aille bien >> déclare-t-il.
Élève de la 10ème année au Groupe Scolaire Barry Diawadou, Aissatou Barry se réjouit de la décision du chef de l’État d’ouvrir les classes pour selon elle, sauver l’école guinéenne d’une année blanche.
<< Je suis très très satisfaite de l’ouverture des classes annoncée par le Président. Cette reprise va nous éviter une année blanche même si c’est vrai que l’année à été perturbée. La perdre complètement serait une catastrophe pour nous, c’est pourquoi je demande à l’Etat de nous accorder au moins un mois et demi pour bien affronter nous bien nous préparer et affronter les examens. En plus, pour mieux éviter cette maladie, j’opte pour la sensibilisation, pour le respect des gestes barrières et la distanciation entre les élèves >> conseille la candidate au BEPC.
Également interrogé sur le sujet, un élève de la 11ème année au Groupe scolaire Mamadou Keita, se dit déçu de cette annonce.
<< Je suis très déçu de la situation parce que pour nous les élèves des classes intermédiaires, rester à la maison serait très difficile. Faire 6 mois de cours et arrêter définitivement sans nous faire savoir sur quelle base nos moyennes seront calculées, sur quelle base nous allons passer en classe supérieure. Moi je pense que c’est une manière de boycotter notre formation, c’est pourquoi moi je demande à l’État de ne pas épargner les classes intermédiaires, nous voulons reprendre les cours comme ceux des classes d’examen >> exhorte Bella Doumbouya.
Du côté de la Direction préfectorale de l’éducation, l’heure est aux préparatifs. Une réunion se tient au moment où nous mettons cet article en ligne, à la bibliothèque préfectorale.
Abdoulaye Barry pour friaguinee.net