Depuis l’annonce de la date de la reprise des cours, plusieurs voix s’élèvent pour dissuader les enseignants des écoles privées à reprendre le chemin de l’école sans le paiement des arriérés de salaire. Une situation qui inquiète les parents d’élèves qui ont choisi les écoles privées pour scolariser leurs enfants.
Les enseignants de Fria vont-ils répondre à l’appel du syndicat national des enseignants des écoles privées ? Pour en avoir le coeur net, un reporter de friaguinee.net a rencontré le responsable du syndicat des enseignants des écoles privées de Fria. Sans hésiter, Mohamed Aissata Kaba a donné la position de son groupe.
<< Nous n’allons pas en grève ! En ce qui nous concerne, le mouvement que je dirige n’est pas dans cette posture parce que l’organisation qui se trouve à Conakry on ne sait pas comment elle est structurée, à aucun moment il n y a eu contact entre nous. Celui qui est président, je le connais pas, il ne me connait pas, il n’a pas mon numéro et c’est pareil chez moi. Donc on ne peut pas aller avec eux. Il faut dire que la situation à Fria est différente, ici nous gérons la structure au niveau préfectorale, nous n’avons pas de liens avec une autre structure syndicale >> a-t-il déclaré.
Poursuivant, le responsable du syndicat préfectoral des enseignants des écoles privées, a indiqué que sa structure est en étroite collaboration avec celle des fondateurs. Ensemble, assure-t-il, ils ont mené plusieurs démarches pour subvenir aux besoins des enseignants.
<< Nous sommes prêts à reprendre les cours parce qu’avant même la fermeture à cause de la pandémie, il y a eu des rencontres entre le syndicat et les fondateurs. Il était question de voir comment s’y prendre pour accompagner les enseignants qui ne sont pas à la fonction publique, on a pu mettre quelque chose sur papier, une chaîne de solidarité mise en place en invitant les bonnes volontés et les personnes ressources à nous aider. On a pu avoir des sacs de riz, des sacs de sucre et des cartons de savon, que nous allons distribuer le mercredi prochain. Donc nous sommes plus ou moins satisfaits, nous allons reprendre les cours >> a rassuré Mohamed Aissata Kaba.
Selon une autre source, les enseignants des écoles privées mettront la distribution des denrées alimentaires à profit pour poser certaines conditions. Ils restent cependant prudents quant au respect des engagements qui seront pris par les patrons d’écoles privées.
Alimou Gaoual Bah pour friaguinee.net