Suite à l’annonce du ministre du budget, faisant état de l’augmentation prochaine du prix du carburant à la pompe pour combler le trou creusé par l’augmentation des 30% sur les salaires des enseignants, plusieurs citoyens de la ville de Fria se sont exprimés.
Pour certains, ce n’est pas aux populations guinéennes d’endosser les conséquences de la mauvaise gestion des ressources par le gouvernement.
« Si les enseignants ont demandé une augmentation de salaire, c’est bien normal, et ce n’est pas à nous de payer les frais de la mauvaise gouvernance. Tout le monde a vu qu’il y a de l’argent dans ce pays parce que pendant les élections, des milliards sont sortis, c’est ce qui d’ailleurs a motivé le SLECG a ne pas reculer. Je suis contre l’augmentation du prix du carburant » a lancé Ibrahima Conté.
Pour d’autres, vu les conditions de vie des guinéens, augmenter le prix du carburant est une manière de jeter l’huile sur le feu.
« Actuellement, difficilement on arrive à joindre les deux bouts, si on augmente le prix du carburant, les prix des denrées vont augmenter et ce sera le comble. Nous n’allons quand même pas nous laisser mourir à petit feu pendant qu’eux vivent dans le luxe. On sortira dans la rue et bonjour les conséquences » a déclaré Alpha Mamoudou Diallo.
Les femmes quant à elles, optent pour une compréhension du gouvernement pour éviter de plonger le pays dans une nouvelle. crise.
« Moi je demande au gouvernement de comprendre la souffrance du peuple de Guinée. Eux les responsables qui sont très bien payés peuvent diminuer leurs salaires pour nous aider sinon si on augmente le prix du carburant, les gens vont réagir et cela va plonger le pays dans une crise. Ils doivent tout faire pour éviter cela sinon c’est pas bon pour leur gouvernance » a proposé Hawa Kaba.
Dans des déclarations différentes, la société civile et la confédération nationale des travailleurs de Guinée ont toutes les deux donné des avis défavorables à cette annonce du ministre Mohamed Lamine Doumbouya.
Djénabou Diallo
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