Le feuilleton dans le procès opposant le préfet de Labé, Elhadj Safioulaye Bah, à l’opérateur économique Mamadou Bhoye Diallo a connu son épilogue ce jeudi 29 mars devant le Tribunal de Première Instance de Labé. Le tribunal a reconnu coupable le numéro un de la préfecture d’abus d’autorité et l’a condamné à un an de prison avec sursis, à deux millions de francs guinéens d’amende et au paiement de cent millions autres à titre de réparation pour les préjudices subis par le plaignant. Le TPI de Labé a condamné l’accusé en application des dispositions des articles 1, 2 et 28 de la Loi portant maintien de l’ordre public en République de Guinée et des articles 4, 117, 135 et 643 du Code pénal ainsi que celles des articles 4, 486, 548 du Code de procédure pénal.
Le ministère public, dans son réquisitoire, avait confirmé toutes les charges pesant contre Elhadj Safioulaye Bah. Pendant le procès, il a brandi de nombreuses preuves avant de demander l’emprisonnement de l’administrateur territorial de l’État à un an assortis de sursis et au paiement de cinq millions au titre d’amende. La partie civile avait sollicité le paiement de la somme de huit-cents millions de francs guinéens comme dommage et intérêt au bénéfice du plaignant.
La contre-attaque de la défense ne s’est pas fait attendre. L’avocat du préfet balayant toutes les accusations portées contre son client, a réclamé le paiement de deux milliards de francs guinéens comme dommage et intérêt à son client.
C’est dans cette ambiance contradictoire que le tribunal a suspendu les débats pour la délibération. À la reprise du procès, après délibération, le tribunal a déclaré le prévenu coupable des faits d’abus d’autorité et l’a condamné à un an d’emprisonnement avec sursis, à 2 millions d’amende et au paiement de cent millions de francs guinéens à titre de réparation pour toute cause de préjudices confondus. Le TPI a condamné en outre Elhadj Safioulaye Bah aux frais et dépens envers l’Etat en application des disposition des articles 1, 2 et 28 de la Loi portant maintien de l’ordre public en République de Guinée et des articles 4, 117, 135 et 643 du Code pénal ainsi que celle des articles 4, 486, 548 du Code de procédure pénal.
La partie civile a exprimé sa satisfaction sur la sentence ; la défense, elle, annonce qu’elle projette d’interjeter appel devant la Chambre correctionnelle de la Cour d’appel de Conakry. Le bras de fer judiciaire entre l’homme fort de Labé et l’opérateur économique Mamadou Bhoye Diallo semble ne pas avoir dit son dernier mot…
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