Urgent/Mali: possible coup d’état en cours…

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Des tirs sont entendus depuis ce matin dans la ville garnison de Kati à 15 kilomètres de Bamako. Des témoins rapportent l’arrestation de ministres et de hauts gradés de l’armée.

13h56 : Moussa Timbine, président de l’Assemblée nationale aurait aussi été arrêté dans sa résidence officielle, selon ses proches.

13h49 : Joint par la DW, l’ancien ministre des Affaires étrangères du Mali, Abdolaye Diop, dit ne pas avoir des informations précises pour commenter les événements en cours à Bamako.  

13h14 : Une colonne serait en route vers l’ORTM, la radio-télévision nationale, dont le personnel a été évacué. Le chef d’état-major de la garde nationale aurait aussi été arrêté.

13h06 : Les représentations diplomatiques recommandent à leurs ressortissants de rester à la maison. Des véhicules de la police militaire (PM) devant le département de La Défense. L’ORTM a également été évacuée pour raison de sécurité.

12h30 : Plusieurs sources dont des diplomates affirment que des tirs nourris sont entendus depuis ce matin dans la ville garnison de Kati à 15 kilomètres de Bamako. Notre correspondant à Bamako rapporte l’arrestation de hauts gradés de l’armée par le groupement d’intervention de la garde nationale.

Le nouveau ministre de l’Economie et des Finances Abdoualye Daffe aurait aussi été enlevé ce matin dans son bureau.

11h45 : L’état-major des armées serait également sous le contrôle des militaires de la garde nationale conduits par  le colonel Sadio Camara, l’ancien directeur du Prytanée, l’école militaire de Kati. Des pillages sont d’ailleurs signalés à Kati et des évacuations ont eu lieu dans la cité administrative de Bamako. 

Vendredi, des experts de l’Onu ont accusé des hauts responsables maliens de l’armée et des services de renseignements de « compromettre » l’application de l’accord de paix d’Alger, en dépit d’appels pressants de la communauté internationale pour résoudre la crise. 

Ce rapport, remis au Conseil de sécurité de l’Onu le 7 août, n’est pas encore rendu public. L’AFP en a pris connaissance vendredi, alors que le Mali fait depuis plusieurs mois face à une nouvelle contestation politique majeure.

Une coalition d’opposants, de religieux et de personnalités de la société civile demande depuis juin la démission du président Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) en l’accusant, ainsi que son entourage, de corruption et de népotisme. Au moins quatorze Maliens ont été tués en juillet dans des troubles selon l’Onu.

Ce rapport détaille la « méfiance » et la « confusion » créées par l’obstruction par de hauts responsables maliens de l’application de l’accord de paix signé en 2015 entre Bamako et les groupes armés, feuille de route censée résoudre la profonde crise sécuritaire débutée en 2012 avec le soulèvement de groupes armés indépendantistes touaregs, puis djihadistes dans le nord du pays.

Les responsables maliens, qui ont « menacé et retardé » l’application de l’accord, devraient selon les experts être « tenus responsables » par le Comité de sanctions de l’Onu qui doit se réunir prochainement.

Parmi les personnalités visées, l’ancien chef d’état-major de l’armée de terre (2019-2020), le général Keba Sangaré, qui est notamment accusé de « prises de décision douteuses » lors du redéploiement programmé d’éléments de l’armée malienne dans le nord du pays fin 2019.

Ce redéploiement progressif de l’armée nationale dans les principales villes du nord du pays doit se faire sous la forme de bataillons mixtes d’une armée dite reconstituée composés à ratio égal des forces armées maliennes, des combattants de l’ex-rébellion et des groupes armés pro-gouvernementaux.

 Certains de ces bataillons mixtes ont fini leur entrainement officiel le 2 septembre 2019, dit le rapport onusien, mais ont reçu leur lieu d’affection par l’état-major « seulement en décembre », retard « largement » imputable à une décision du général Kena Sangaré selon les experts.

Avec DW

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