Lire objectivement l’histoire et pardonner au nom de vivre ensemble (Par Khalil Kaba)

Je me réjouis que l’histoire de la Guinée suscite autant d’intérêts surtout au niveau de la couche juvénile. Cependant nous ne devons pas nous en servir comme moyen de règlement de compte ou de division. Cela contribuerait à effriter davantage le tissu social guinéen déjà martyrisé par les politiques.
Que les tous guinéens mettent en tête que cette histoire nous a fait subir le pire et le meilleur à un moment donné de notre vie. Nous n’avions rien à gagner à nous déchirer dans la lecture des pages sombres de l’évolution socio-historique de notre pays. La raison et le bon sens doivent nous conduire au pardon et dans l’acceptant toutes les facettes de notre histoire. Les guinéens ont été victimes des guinéens. Il nous appartient de trouver les voies et moyens de nous unir autour d’un idéal: le progrès de la Guinée dans un climat apaisé.

La fierté nationale sous une même bannière. Nous sommes tous appelés à renouveler notre esprit patriotique et l’optimisme de nos aïeux pour la renaissance et la consolidation de la République de Guinée.
Notre attachement à la nation doit contribuer au progrès du citoyen Guinéen en particulier et de la nation Guinéenne en général.
C’est ainsi que l’intérêt national, supérieur, commun et général doit primer sur l’intérêt individuel dans nos relations avec nos partenaires tant nationaux qu’internationaux.

Notre défi majeur est d’harmoniser nos différences culturelles et ethniques afin de constituer une force pour rebâtir la Guinée. C’est avec une coopération ethnique franche que la Guinée pourra s’en sortir. Il est temps pour que nous puissions enterrer notre sombre passé afin de nous focaliser sur l’avenir de notre pays tout en partageant une vision commune pour que chaque ethnie et langue puisse y trouver son compte tout en gardant son identité spécifique, malgré notre diversité culturelle.

Notre authenticité doit constituer une force dynamique pour développer une Guinée unie, forte et prospère où il fait beau à vivre. Bref, il faut surmonter nos sentiments régionaliste pour y arriver.
La fete d’indépendance qui s’annonce est une occasion rêvée pour franchir ce cap.

Khalil Kaba

Sociologue