La ville de Fria est sous tension ce mardi 13 octobre 2020. Des jeunes se sont affrontés à Tormelin et au centre-ville, causant d’importants dégâts matériels et plusieurs blessés.
Ces accrochages sont survenus en marge de la campagne électorale qui bat son plein dans tout le pays. Selon le programme établi par la commission électorale préfectorale indépendante (CEPI), la journée du 13 octobre est octroyée à l’UFDG pour battre campagne dans toute la préfecture.
Aux dires d’un responsable de l’UFDG, les jeunes du parti ont été d’abord attaqué dans la sous-préfecture de Tormélin avant d’essuyer des jets de pierre à leur retour au centre-ville, au niveau du secteur Banankoro.
<< Le matin lorsqu’on allait à Tormélin, des jeunes du RPG nous ont attaqués, ils ont pris deux motos de nos militants, les policiers nous ont accompagné jusque là-bas, nous avons fait notre carnaval. Au retour, ils nous ont attendu à Banankoro, ils ont jetés des cailloux sur nous, nous aussi on ne pouvait se laisser faire. Entre temps, ils ont barricadé les routes pour empêcher nos motos et véhicules de rejoindre nos domiciles. Il a fallu l’intervention de la police pour que les routes soient dégagées. Depuis qu’ils ont vu notre mobilisation, ils ont décidé de semer la pagaille, ils menacent d’attaquer les boutiques et magasins mais nous ne nous laisserons pas faire parce que ce sont eux qui nous ont provoqué >>, déclare un militant de l’UFDG sous le sceau de l’anonymat.
Les jeunes du camp adverse bottent en touche ses affirmations et soutiennent mordicus, que ce sont les jeunes de l’UFDG qui ont jeté les cailloux sur eux en premier.
<< Depuis hier, ils ont dit qu’aujourd’hui ils vont faire ce qu’ils veulent à Fria parce que c’est leur tour de campagne. Le matin, nous ,nous sommes sortis sensibiliser nos amis de Banankoro pour ne pas céder à leur provocation. Mais en allant à Tormélin, ils nous ont provoqué, au retour aussi, ils ont lancé des cailloux sur les jeunes qui étaient à Banankoro, ils avaient même des gourdins. A l’heure où je vous parle, ils ont déchiré les effigies de notre candidat et détruit presque tous nos hangars. Ils ne connaissent que la violence, surtout qu’ils sont convaincus de leur échec. Nous ne voulons pas la guerre mais s’ils nous provoquent nous allons riposter…>>, rétorque le jeune du RPG.
Des agents des services de sécurité venus de Tanènè en renfort ont usé de bombes lacrymogènes pour disperser la foule.
Plusieurs blessés dont nous ignorons pour l’instant le nombre exact reçoivent des soins à l’hôpital préfectoral. Selon une source médicale, parmi eux, des blessés par balles.
Nous y reviendrons !
Friaguinee.net
