L’opposition ivoirienne, qui a boycotté samedi l’élection présidentielle émaillée de violences, a « constaté » dimanche la « fin du mandat » du président Alassane Ouattara et appelé à une « transition civile », lors d’une déclaration à la presse de Pascal Affi N’Guessan au nom de toute l’opposition.
« Les partis et groupements politiques de l’opposition constatent la fin du mandat » du président Ouattara et « appellent à l’ouverture d’une transition civile afin de créer les conditions d’une élection présidentielle juste, transparente et inclusive« , a affirmé l’ancien Premier ministre, qui faisait partie des quatre candidats retenus à la présidentielle.
Les Ivoiriens attendaient dimanche dans une ambiance tendue les résultats de l’élection présidentielle, notamment le taux de participation, au lendemain d’un scrutin boycotté par l’opposition et marqué par des violences qui ont fait au moins deux morts.
Le bilan total des violences qui ont été nombreuses dans la moitié sud du pays n’était pas connu dans l’immédiat mais l’opposition comme le pouvoir ont évoqué des «morts». De source sécuritaire, il y a au moins deux morts «un à Oumé (260 km au nord-ouest d’Abidjan) et au moins un à Tiebissou (centre)». Le maire de Tiebissou, Germain N’Dri Koffi a quant à lui fait état d’un bilan de «4 morts et 27 blessés » dans sa commune.
Quelque 35’000 membres des forces de l’ordre avaient été déployés dans le pays. Avant le scrutin, une trentaine de personnes étaient mortes dans des violences depuis l’annonce en août de la candidature du président Ouattara à un troisième mandat que l’opposition juge «anticonstitutionnel».
AFP