Conakry, le 16 Avril 2018 – Après deux semaines de mission d’évaluation dans le cadre de la première revue du programme Facilité élargie de crédit (FEC), les experts du FMI ont bouclé ce dimanche leur séjour en Guinée.
L’objectif de cette visite de travail était d’examiner en collaboration avec le Gouvernement Guinéen à travers son pool économique (Ministères de l’Economie et des Finances ; du Budget ; du Plan et de la Coopération Internationale et Banque centrale de la République de Guinée) un certain nombre de points portant sur la performance économique en fin 2017. Parmi ces points figuraient entre autres : le volet des recettes ; le volet des dépenses, les questions liées à l’exécution du budget d’investissement et les aspects monétaires avec la banque centrale.
Revenant sur les grandes lignes des travaux entre les deux parties, le Ministre de l’économie et des Finances dira que les discussions ont été comme à l’accoutumé emprunts d’un climat de très bonne cordialité à la recherche d’un consensus en vue de trouver des solutions appropriées.
Parlant de la performance macro-économique en fin décembre, Malado Kaka reconnait quelle a été moins bonne comme prévu, et cela en particulier sur le plan budgétaire : « nous avons donc accusé des moins valus au niveau de nos recettes et également des dépenses supplémentaires. Les principales sources de ce dérapage -explique-t-elle- sont à attribuer au secteur de l’électricité où l’Etat a eu à augmenter la subvention au-delà des montants prévus dans le budget initial de 2017. Il y a également des pertes dues notamment à des exonérations qui ne sont pas réglementaires, des dépenses supplémentaires pour des projets d’investissements notamment les pistes rurales et certaines dépenses additionnelles en ce qui concerne la préparation des élections locales.
Face à cette baisse de performance, la Ministre de l’Economie et des finances rassure que le Gouvernement a déjà pris des mesures nécessaires, et identifié un certain nombres de mesures correctives qui visent à amender les écarts concertés en fin d’année dernière: « et je peux déjà vous dire que dès le mois de janvier ces mesures ont porté leurs effets puisque au niveau du plan budgétaire nous venons à une situation où nous visons désormais un excédent budgétaire. Toutefois, nous avons également identifié d’autres mesures qui nous permettrons de rétablir la situation d’ici la fin de l’année et de permettre bien sûr une exécution adéquate de notre programme macro-économique comme nous nous y sommes engagés » soutient Malado Kaba.
Dans leur rapport, les experts du FMI ont fait remarquer une augmentation de l’inflation en 2017 et des faiblesses par rapport aux résultats qui étaient attendus dans le domaine budgétaire, mais aussi des performances en ce qui concerne l’évolution des réserves internationales.
On s’attend encore à une croissance autour de 7% pour l’année 2018. La Guinée est en train de bénéficier d’une période de croissance élevée qui, en partie, s’explique par la grande production dans le secteur minier. Un autre point important à souligner, c’est la bonne évolution des réserves internationales, l’augmentation des réserves au cours de l’année 2017 grâce à l’exploitation minière brillante durant cette période. J’espère que d’autres vont continuer au cours de 2018. Au niveau de la politique des résultats budgétaires, on a vu des faiblesses par rapport aux résultats auxquels on s’attendait, à cause de plusieurs facteurs. Les recettes se sont retrouvées plus basses qu’attendu et des dépenses plus élevées. Mais, on a aussi pu apprécier les efforts et les mesures au cours des deux premiers mois de 2018. On a bien apprécié leur engagement d’orienter ces politiques internes de stabilité macro-économique et budgétaire, à continuer dans les efforts pour une bonne mobilisation des recettes tout en maîtrisant les dépenses », a confié Georgia Albertin, Cheffe de la mission du FMI.
Cette mission d’évaluation avec l’ensemble des politiques économiques, vise à soutenir une croissance plus inclusive en vue de réduire la pauvreté, mais tout en gardant la stabilité économique.
La Cellule de Communication du Gouvernement