Le consortium des organisations de la société civile pour l’amélioration de la gouvernance en Guinée, composé de 5 plateformes notamment le Cross-Ckry, la PCUD, le CJCR, l’UDEC et la Cellule Balai Citoyen, financé par le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) était face aux journalistes ce mardi, 29 décembre 2020.
Objectif, évaluer l’efficacité et l’impact des mesures publiques sur la vie des populations dans le cadre de la riposte contre la COVID-19 d’une part, et d’autre part renforcer la gouvernance participative locale à travers un contrôle citoyen, pour une gestion efficace et efficiente des ressources publiques locales.
C’est dans un rapport de 74 pages que ce consortium de la société civile pour l’amélioration de la gouvernance en Guinée a présenté aux journalistes. S’agissant des initiatives gouvernementales notamment l’Agence Nationale de Financement des Collectivités Locales (ANAFIC), l’accent a été mis sur les forces, faiblesses et recommandations à l’endroit guinéen dans les 4 régions naturelles plus la zone spéciale de Conakry. Pour eux, la création de l’ANAFIC a impacté les communautés à la base sur divers domaines.
« La capacité de réalisation des infrastructures de qualités en un temps record au bénéfice des communautés, l’amélioration des conditions de travail et la qualité des services publics, la réduction de la pauvreté par le financement et l’accompagnement des microprojets communautaires, la valorisation des entreprises locales et le renforcement de l’emploi jeune », a déclaré Aboubacar Doura Koïta, responsable de la zone de Haute Guinée.
Entre les lignes de ce rapport, des faiblesses ont été constatées par les exécutants de ce projet. Ces faiblesses se situent entre autres : selon certains maires ou conseillers, l’ANAFIC influence le recrutement des entreprises en charge de la réalisation des infrastructures dans leurs localités, à travers les ingénieurs conseils. Ces derniers sont en réalité recrutés et sous contrôle de l’ANAFIC. Alors qu’au regard de la loi et du décret de création de l’ANAFIC, ce sont les maires qui ont la responsabilité de cette tâche. C’est pourquoi l’ANAFIC considèrent que certains maires ont tendance à ignorer les règles de passation de marchés publics.
Au terme de ces différents travaux de ce consortium, des recommandations ont été formulées. Ces dernières devraient permettre au gouvernement de mieux prendre des dispositions éventuelles.
«L’autorité de régulation des marchés publics doit veiller au respect scrupuleux des procédures de passation des marchés. Cependant, l’ANAFIC doit organiser des rencontres d’information et sessions de formation à l’endroit de l’administration communale et des autorités de tutelle sur le code des marchés publics. Mise en place des jurys citoyens (composé de personnes impartiales et reconnues pour leur intégrité), renforcer les foras communautaires dans le processus d’élaboration des PDL, PAI et les budgets communaux, faire la promotion de l’emploi jeune par les activités HIMO et la priorisation de la main d’œuvre des localités bénéficiaires par les entreprises en charge de l’exécution, etc. », ont-ils proposé.
Il est à noter que l’exécution de ce rapport de 74 pages du consortium des organisations de la société civile pour l’amélioration de la gouvernance a duré 4 mois environs sur toute l’étendue du territoire national.
Adama Bantignel BARRY pour friaguinee.net