La démocratie et ses fils bannis au Sénégal (Par Ibrahima Bodhewel)

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Ckeikh Yerim Seck etait-il coupable ? Diop Iseg était-il coupable ? Pour ne citer que ceux-là. Tout se disait sur eux à l’affirmative. Sans même une presomption d’innocence aucune mais Sonko a offert sa tête dans une assiette au pouvoir qui ne demandait meilleure comme occasion. On voudrait que rien ne se passe. Moi je peux dire que le mis en cause a réussi son coup médiatique. Mademoiselle aidant.

Parce qu’en politique sous nos tropiques c’est la perception, l’émotionnel qui compte entre gouvernants et goût-bernés.

Je plains juste les profanes comme moi.

« Li ci dess grawoul quoi, tamm nagn lignoui deupé ci nassarane politiquement correct. »

Chacun réforme un peu ce que son prédécesseur avait érigé comme mode de gouvernance et reconduit ces mêmes magouilles, ces mêmes combines ces mêmes complots.

En politique comme dans la vie courante tout respecte le principe de l’offre et la demande. Ce sont nos réalités à nous propres qui créent nos conditions d’existence mesquines ou opulentes.

Idrissa Seck l’a compris avec sa rencontre avec Wade après le scandale dit des chantiers Thies et la présidentielle de 2007.

Abdoulaye Wade en faisant de son parti un parti de contribution et non d’opposition sous Senghor pour exister, l’avait compris.

Macky Sall en se présentant comme simple challenger comme pour « mesurer » son poids électoral l’avait cerné.

Tout profane en politique que je suis je conseille à Mr Sonko de lire des documents ayant trait au parcours politique de feu Mamadou Dia.

Le Sénégal est confrérique !
Le Sénégal est émotionnel !
Le Sénégal élit ses fils bannis pas ses fils modèles !
Le Sénégal chante ses fils modèles mais n’y prennent pas référence !

Un ambulant peut te jurer au nom de son Cheikh qu’il te vend la bonne marchandise enfin le reste se passera de commentaire.
Un opposant peut faire endurer à ses opposants les mêmes enfers qu’il a purgés.
Les mêmes électeurs s’indigneront des mêmes situations et porteront leur choix sur le plus banni de l’establishment politique de l’heure.

Et le cycle va continuer. Mandat après mandat. Législature après législature.

Seule bénédiction pour le Sénégal l’armée et les forces parallèles de défense et de sécurité sont régaliennes.

Bref changeons notre demande et nous changerons de dirigeants.

N’aimons pas nos chefs de partis ou nos dirigeants pour les injustices qu’ils eu à subir mais pour les valeurs qu’ils incarnent. Même les malhonnêtes sont endura nts et courageux ils sont infatigables pas infaillibles.

Ibrahima Bodhewel Diallo

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