En dépit d’une négociation la semaine dernière et qui avait permis de maintenir le prix de la miche à 3000 fg, les populations de la commune urbaine de Fria sont restées 72 heures sans consommer du pain.
Du 12 au 15 février, toutes les boulangeries sont restées fermées au grand dam des citoyens. Une situation inquiétante qui a interpellé les autorités préfectorales et communales.
Pour s’enquérir des causes réelles de cette nouvelle pénurie, une rencontre entre les responsables des boulangers, la chambre de commerce, le conseil communal et la préfecture, a été organisée hier lundi 15 février 2021.
Le Secrétaire général chargé des Affaires Administratives, mandaté par la préfète Hadja Gnalen Condé pour être médiateur de la rencontre a révélé à friaguinee.net, les points forts des échanges.
<< Nous avons constaté une crise de pain dans la ville et nous avons convoqué les concernés. Après deux heures de discussion au cours desquelles ils ont expliqué les difficultés qu’ils rencontrent dans l’approvisionnement en farine, ils nous demandé de les laisser revendre le pain à 3500 fg. Nous leur avons dit que cela n’est pas possible parce que nous obéissons aux principes de l’État et on ne peut aller au delà. Nous leur avons instruit de continuer à revendre à 3000 fg au consommateur. Qu’ils s’arrangent entre eux à pouvoir revendre à 2800 fg au four parce que nous, nous ne pouvons pas les autoriser à violer la loi. Partout le pain se vend à 3000 fg et la commune urbaine de Fria est le seul endroit où le problème se pose >>, a expliqué Alpha Mamoudou Diallo.
Les boulangers droits dans leurs bottes et malgré l’intervention des autorités, ont procédé ce mardi à une augmentation du prix du pain.
Face à ce non-respect des instructions données par les autorités, Alpha Mamoudou Diaĺlo affirme que des dispositions seront prises au moment venu.
<< A notre grande surprise on apprend ce matin et en dépit de tout ce qui a été dit qu’ils sont allés outrepasser la convention. Donc au lieu de 3000 ils sont passés à 3500fg. Les dispositions sont très simples, nous appuyons la commune urbaine pour que les pauvres citoyens ne souffrent de rien. Il reviendra à la commune de convoquer une réunion avec les boulangers parce que c’est pas tous les boulangers de la préfecture mais ceux de la commune urbaine qui sont dans cette situation. Il reviendra donc au Maire de la commune urbaine de les convier à une rencontre, de les sensibiliser afin qu’il comprennent la nécessité d’être dans les normes >>, précise-t-il.
Les boulangers qui justifient cette augmentation par la hausse du prix du sac de farine seront-ils en mesure de revenir sur l’ancien prix ? C’est la question qui taraude les esprits quand on sait qu’en Guinée, une fois qu’un prix augmente, il est difficile voire impossible de le voir baisser.
Les prochains jours nous édifierons !
Khadafi pour friaguinee.net
