La teinture est l’une des activités les plus pratiquées par les femmes de la ville des agrumes.
Elle valorise la culture africaine à travers les tissus appelés « Bazins » dans le but non seulement lucratif mais aussi elle distingue la Basse Guinée des trois autres régions naturelles que compte le pays.
Rencontrée dans son atelier, Mafèring Diallo pratique ce métier depuis plusieurs années.
« Je suis dans ce métier il y’a de cela 30 ans. Je l’ai hérité de mes grands-parents et c’est dans ça que je nourris ma famille depuis lors » confie-t-elle.
Comme il n’y a pas de sot métier, les pratiquantes de ce métier en tirent des profits à côté desquels, elles évoquent d’énormes difficultés.
« Je tire profit de cette pratique car je nourris ma famille et surtout je reçois plusieurs commandes. Dans chaque activité importante, les difficultés apparaissent, le problème de basin et de place pour mieux travailler. Pendant la saison pluvieuse par exemple, nous travaillons peu » énumère-t-elle.
L’utilisation de certains produits chimiques s’avère très dangereuse pour ces utilisatrices qui, pourtant ne peuvent s’en passer.
« Nous utilisons la soude, de la poudre, des colorants et autres produits dangereux pour le corps. Après le travail, je sens des picotements au niveau des yeux et des narines. C’est pourquoi, il faut utiliser les toucans et boire assez de lait et de jus » indique Mariama Youla.
Les produits finis sont en grand nombre vendus en Guinée mais ces femmes affirment recevoir assez de commandes venant de l’Europe et de l’Amérique.
« Je viens très souvent pour acheter ces habits car je suis beaucoup appréciée dans cette tenue en France » témoigne Oumou Diaby.
Pour leur faciliter la tâche et augmentation la production, le soutien de l’Etat est nécessaire quand on sait que le bazin est très prisé à travers le monde.
Fatoumata Camara
Tel : 622 66 80 51