Les Françaises et les Français sont à nouveau suspendus aux décisions qui seront prises lors du Conseil de défense sanitaire hebdomadaire, présidé par Emmanuel Macron et prévu mercredi 31 mars. La situation dans les hôpitaux d’Île-de-France est explosive. Le confinement souple annoncé il y a deux semaines n’a pour le moment pas les effets escomptés sur le nombre de contaminations et ne permet pas de soulager les services de réanimation. Plusieurs scénarios sont sur la table.
Premier scénario : le statu quo. Pas de nouvelles restrictions mais des mesures pour soulager les services de réanimation : de nouvelles évacuations de patients, des renforts de soignants vers les départements confinés, ou encore la planification d’une campagne de vaccination massive des enseignants.
Deuxième scénario possible : la fermeture des écoles. Et troisième scénario envisageable : la fermeture des écoles et la limitation beaucoup plus stricte des déplacements. Cette dernière option est «très compliquée» à défendre, admet un conseiller ministériel. Depuis deux semaines, le gouvernement martèle qu’il ne sert à rien d’enfermer les Français, la majorité des contaminations se faisant à l’intérieur.
L’exécutif se veut donc prudent à propos de la possibilité d’un nouveau tour de vis. La ligne rouge du gouvernement, c’est le tri des patients. Or, «on n’y est pas», assure-t-on à Matignon, où l’on pointe aussi le fait que «les médecins ne disent pas tous les mêmes choses» sur la situation. Le ministre de la Santé, Olivier Véran, martèle lui que les services hospitaliers ne seront pas contraints d’en arriver à cette extrémité.
Sous pression, l’exécutif temporise. Une allocution d’Emmanuel Macron n’est pas exclue, mais là encore, rien n’est décidé. Tout dépendra en fait des choix que le président de la République fera dans le huis clos du Conseil de défense sanitaire. En attendant, dans l’opposition, les critiques fusent toujours.
RFI