Aboubacar 2 Keita est le nom de celui qui a découvert le continent américain. Parti de Niani(capitale de l’empire du Mali), localité située dans l’actuelle sous prefecture de Balandougouba(Mandiana), après l’échec d’une première tentative, ce prince mandingue, voulant connaître les limites de l’océan atlantique, est arrivé sur les côtes de l’Amérique en 1312 accompagné d’une flotte composée de plus de 1000 navires chargées de sujets et de vivres.
Ils ne sont point venus comme esclaves mais bien en tant que maîtres. Le navigateur portugais Christophe colomb serait venu quant à lui en 1492 soit 180 ans après le grand frère de Mansa Moussa Keita. Il a été même l’un des premiers à reconnaître la présence des africains avant son arrivée dans ses journaux intimes publiés dans un grand livre en1904 de l’auteur de John Boyd Thacher qui traite tous les journaux intimes et voyages de Christophe colomb. Dans ce livre, il a fait remarqué que lors du deuxième voyage de Christophe colomb les habitants de Haïti lui avaient dit que des Noirs étaient venus dans de grands bateaux du sud et du sud est pour échanger des lances avec de l’or.
Christophe colomb avait agi avec beaucoup de prudence, peut être il ne croyait pas les indigènes, il envoya des échantillons de ces lances en métal a pointe en or aux métallurgistes espagnols à des fins d’analyses. Après toutes vérifications et analyses, ces derniers ont statué que ces lances avaient les mêmes proportions d’alliages d’or, d’argent et de cuivre que les lances forgées en Afrique notamment en Guinée. Les objets d’origine ouest africaines trouvés sur place tels les lances, ustensiles en or et surtout des mosquées prouvent que les populations mandigues y étaient bien avant le navigateur portugais.
Il est aujourd’hui vérifié que le fonio et certaines variétés de riz consommées en Amérique proviennent des côtés de l’Afrique de l’ouest. Cette découverte contrairement aux idées reçues est la preuve que les africains maîtrisaient bel et bien la science et la technologie. Car partir d’un continent a un autre demande la maîtrise de l’eau du temps et du vent.
Il est temps pour les historiens africains de sortir de l’eurocentrisme et de vulgariser cette vérité historique qui, d’ailleurs est de plus en plus reconnue dans les plus grandes universités occidentales. Elle est aussi prouvée par plusieurs études sérieuses entreprises à cet effet. Notamment celles de Ivan van sertima dans son ouvrage intitulé « ils y étaient avant Christophe colomb » et de l’oeuvre du guineen Ibrahima kalil Keita: Découverte amerindienne et mandingue de l’Amérique.
Khalil KABA Sociologue