Le président et le Premier ministre de transition maliens, arrêtés lundi et démissionnaires selon les militaires, ont été libérés dans la nuit, a affirmé jeudi à l’AFP un responsable militaire.
Le Premier ministre et le président de transition ont été libérés cette nuit vers 1h30 (locales, 3h30 heure belge). Nous avons respecté notre parole”, a-t-il dit sous couvert d’anonymat. Des membres des familles ont confirmé leur libération. L’homme fort du pouvoir malien, le colonel Assimi Goïta, avait fait arrêter lundi le président Bah Ndaw, le Premier ministre Moctar Ouane mais aussi le nouveau ministre de la Défense qu’ils venaient de choisir, ainsi que d’autres hautes personnalités. Les deux hommes sont rentrés chez eux à Bamako, a-t-on appris dans leur entourage, sans que les conditions de leur remise en liberté aient été précisées. Leur libération était une des exigences de la communauté internationale face à ce qui s’apparente au deuxième coup d’Etat en neuf mois. Le colonel Goïta les avait accusés d’avoir formé un nouveau gouvernement sans le consulter alors qu’il est le vice-président en charge des questions de sécurité, attribution primordiale dans un pays dans la tourmente des violences en tous genres, et notamment jihadistes. Depuis leur arrestation, le président et le Premier ministre de transition étaient tenus au secret au camp militaire de Kati, à une quinzaine de kilomètres de Bamako, là où le président Ibrahim Boubacar Keïta, réélu un an plus tôt, avait été conduit lui aussi par les colonels en août 2020 et poussé à annoncer sa démission.
Belga