En cette période de pénitence, les vendeuses de légumes n’ont pas trouvé mieux que de revoir les prix des légumes à la hausse.
Dans le marché central, les prix ont triplé et les plus hautes fluctuations sont enregistrées sur l’aubergine, le gombo et la tomate qui sont presque utilisés dans toutes les sauces.
Le chou, la carotte et le concombre, sont ignorés par les acheteurs à cause de leur prix exorbitant.
Cette situation inquiétante est depuis 2016, devenue le mode de vie des consommateurs de la cité de l’alumine pendant la période du Ramadan.
Bintou Camara est très choquée par cet acte qu’elle qualifie de mauvaise foi.
« Je suis très déçue des vendeuses de légumes qui, au lieu de baisser ou maintenir les prix habituels en ce mois saint de Ramadan, augmentent de façon fantaisiste les prix, comme si c’est au port qu’on dédouane les légumes. C’est choquant ! » dit-elle.
Une vendeuse d’aubergine, très sûre d’elle, dit avoir la conscience tranquille quant à cette augmentation qu’elle justifie par la hausse du prix des sacs de légumes.
« Tous les jours les gens parlent mal de nous, certains même nous maudissent, mais moi j’ai l’esprit tranquille parce que ce que je fais, je le fais entre Dieu et moi. On achetait un sac d’aubergine à 150.000 fg avant le Ramadan, aujourd’hui on l’achète à 300.000 fg. C’est pourquoi je ne peux pas vendre une aubergine à 500 fg, je vends les plus petits à 1000 fg, les autres entre 2000 et 3000 et même 4000 selon la taille. Ce n’est pas de notre faute » affirme Makalé Touré.
Pendant que les citoyens tirent le diable par la queue, les responsables du bureau du marché se disent impuissants face à la situation. Selon eux, vue que le commerce est libre, il leur est impossible de demander aux vendeurs de baisser les prix.
Les Friakas doivent donc prendre leurs maux en patience dans l’espoir que ces prix baisseront dès la fin du Ramadan.
Djénabou Diallo
Tel : 628 28 67 44
