Le kidnapping est devenu une pratique de plus en plus récurrente dans la préfecture de Labé. Une jeune fille âgée d’environs 12ans a été victime d’un enlèvement dans la matinée du jeudi 24 mai 2018. La petite fille en classe de CM2 dans une école de la commune urbaine a été enlevée et embarquée dans une voiture non identifiée, de couleur noire selon ses dires, non loin de l’agence locale de la Banque centrale. La victime a été abandonnée par la suite par ses ravisseurs dans la journée à Thiagné, un secteur du quartier Tata.
Sous le choc, la victime est revenue sur sa mésaventure : “Je partais à l’école. Arrivée au niveau de la Banque centrale à Kouroula, des personnes voilées à bord d’un véhicule au nombre de 4 m’ont embarqué dans leur voiture (…) J’ai perdu conscience. C’est pendant la journée que je me suis retrouvée en pleine brousse. Entre temps, j’ai vu une fille à qui j’ai demandé où je me trouvais, elle m’a répondu que je suis à Thiagnè. Sur mon chemin du retour, j’ai rencontré un jeune qui a appelé la police qui est venue me chercher. Dans la voiture, je ne voyais que les pieds de mes ravisseurs et ils communiquaient en pulaar”, a raconté la jeune élève Mariam D. à un journaliste de Foutanews.
Selon la police, huit cas d’enlèvement ont été enregistrés depuis décembre 2017 dans la ville de Labé et ses environs. Mais d’après le commissaire central adjoint de la Police de Labé, les citoyens refusent de coopérer avec les service de sécurité dans la lutte contre ce fléau. Rencontré par Foutanews, le commissaire Mohamed M’mah Bangoura ne comprend pas les raisons qui poussent ces malfrats à opérer ces mauvais coups. “Est-ce qu’ils ne sont pas en train d’injecter (des substances nocives) aux personnes qu’ils kidnappent ?”, s’interroge le commissaire de police.
Foutanews