Alors que le mystère reste entier sur les raisons de l’assassinat du président Jovenel Moïse, les autorités haïtiennes ont demandé, vendredi, aux États-Unis et aux Nations unies de leur venir en aide afin de protéger les infrastructures vitales du pays.
Trois jours après l’assassinat du président haïtien Jovenel Moïse, les autorités du pays ont indiqué, vendredi 9 juillet, avoir demandé aux États-Unis et à l’ONU l’envoi de troupes afin de sécuriser des sites stratégiques.
Si l’on sait que le commando armé qui a exécuté le président était composé de 28 personnes (26 Colombiens et deux Américains d’origine haïtienne), aucun détail n’a émergé sur les raisons de cet acte ou sur l’identité de ses commanditaires, et le mystère sur cet assassinat reste entier.
La police et l’armée en Colombie ont affirmé qu’au moins 17 anciens militaires colombiens étaient soupçonnés d’être impliqués.
Craignant que des infrastructures vitales comme les ports, les aéroports, les terminaux pétroliers ou le transport des produits pétroliers ne soient visées pour créer la confusion, le gouvernement haïtien a demandé à Washington et aux Nations unies d’envoyer des troupes pour les sécuriser. Résolution de l’ONU nécessaire
“Après l’assassinat du président, nous avons pensé que les mercenaires pourraient détruire quelques infrastructures afin de créer le chaos dans le pays. Au cours d’une conversation avec le secrétaire d’État américain et l’ONU, nous avions fait cette requête”, a affirmé à l’AFP Mathias Pierre, ministre chargé des questions électorales.
Le département d’État américain a confirmé que le gouvernement haïtien avait “demandé une aide sécuritaire et en matière d’enquête”. “Nous restons en contact régulier avec les responsables haïtiens pour discuter de la manière dont les États-Unis peuvent aider”, selon un porte-parole.
Une source diplomatique à l’ONU avait plus tôt indiqué que les autorités haïtiennes avaient bien fait cette demande en vue de protéger l’aéroport et les installations pétrolières, mais qu’une résolution du Conseil de sécurité était nécessaire à cet effet.
Sans confirmer l’arrestation de ressortissants américains, les États-Unis ont dit qu’ils allaient envoyer des responsables du FBI à Port-au-Prince “aussi vite que possible”.
Avec AFP