Ce lundi matin à la surprise générale, tous les véhicules de transport en commun ayant pour destinations Conakry, Tanènè et Boké sont immobilisés à la gare routière « Banankoro » de Fria. La cause, les chauffeurs ont décidé de manifester leur colère face à une décision commune du gouvernement et du syndicat national.
Sur place, les conducteurs assis sous l’ombre d’un arbre, parle de mauvaise foi du gouvernement et se disent déterminés à aller jusqu’au bout de leur revendication.
« Le gouvernement ne peut pas augmenter le prix du carburant sans penser au secteur du transport. C’est de la méchanceté, ils ont le coeur dure sinon actuellement ce n’est pas augmenter le prix carburant qu’ils allaient faire. Le carburant leur appartient mais nos taxis nous appartiennent aussi. Donc nous allons garer jusqu’à ce qu’ils nous prennent en considération dans cette affaire » a déclaré Lamarana bah visiblement très en colère.
Approché, un syndicaliste a affirmé être surpris de cette attitude de ses collègues à qui il a pourtant transmis la commission du syndicat na.
<< J’ai reçu une note de ma hiérarchie indiquant que le transport reste maintenu à l’ancien prix jusqu’à nouvel ordre. C’est cette information que j’ai fait passer aux chauffeurs et je leur ai dit que tout chauffeur qui est prêt à respecter la condition est libre d’embarquer >> a déclaré M.B.
Néanmoins, le syndicaliste dit comprendre la réaction des frondeurs et plaide pour un léger réajustement du prix du transport.
<< Je comprends l’attitude des chauffeurs parce qu’en général lorsqu’on augmente le prix du carburant, le transport aussi augmente. C’est la première fois depuis que je suis dans ce métier qu’on n’assiste à une augmentation du carburant sans que le transport ne soit augmenté. Ce que je demande aux autorités c’est d’accepter que les chauffeurs réajustement un peu le prix du transport pour qu’ils puissent aussi avoir un peu de bénéfices >> a-t-il plaidé.
La semaine dernière, le gouvernement guinéen a procédé à une augmentation de 2000 gnf sur le prix du carburant à la pompe. Il a, avec le syndicat national des transporteurs invité les chauffeurs eux, à maintenir les anciens prix. Un fait que réfutent tous les transporteurs du pays qui ont décidé de paralyser les activités pendant 48 heures.
Alimou Gaoual Bah pour friaguinee.net
