Le Mali accuse la France d’avoir formé et entraîné une organisation terroriste à Kidal

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Le Premier ministre malien Choguel Kokalla Maiga a accusé la France d’avoir créé une enclave terroriste à Kidal (nord) et d’avoir entraîné des terroristes.

Le chef du gouvernent s’exprimait dans une interview accordée à l’agence Russe RIA Novosti en marge de la journée mondiale du Coton à Genève dans la nuit de vendredi à samedi.

« La France a créé une enclave au Mali, elle a formé et entraîné une organisation terroriste à Kidal », a déclaré le Premier ministre malien Choguel Kokalla Maiga.

« Arrivée à Kidal en 2013 lors de l’offensive contre les groupes armés qui ont envahi les régions du nord, la France a interdit l’armée malienne de rentrer à Kidal. Elle a créé une enclave », a souligné le Premier ministre malien.

« Qu’est-ce qu’elle a fait » ? s’interroge-t-il. « Ansardine, une organisation terroriste internationale, une branche d’Al-Qaïda au Mali, son chef, les Français ont pris, ses deux adjoints pour former une autre organisation », a martelé Choguel Maiga en indiquant que c’est la France qui a créé à cette enclave .

Il a, en outre, ajouté, que « les Français ont des groupes armés qui sont entrainés par des officiers français, nous en avons les preuves ».

Les tensions sont montées d’un cran entre la France et le Mali depuis la déclaration du chef du gouvernement malien lors de la 76e Assemblée générale des Nations Unies, le 25 septembre dernier, concernant un éventuel contrat entre le groupe privé paramilitaire russe Wagner avec le Mali.

Vendredi, le président français Emmanuel Macron en marge du sommet Afrique-France a déclaré que son pays « n’a pas vocation à rester dans la durée au Mali ». Il assure que c’est la raison pour laquelle le pays est « en train de fermer des bases ».

Le chef de l’Etat français a expliqué qu’à « Tessalit ou à Kidal (nord du Mali) » le travail de la France « n’est pas d’avoir des bases militaires » et estime que « l’Etat malien doit avant tout revenir ».

Il souhaite que la France « retire (ses) bases militaires le plus vite possible » mais « ça suppose un retour d’un État fort et des projets d’investissement, pour que les jeunes ne se tournent pas, dès que les groupes terroristes reviennent, vers le pire ».

En outre, le chef du gouvernement malien a dénoncé un « chantage et une ingérence de la France dans les affaires intérieures».

«Ce chantage ne peut affaiblir notre détermination à protéger notre territoire, notre pays. Ce chantage ne sera pas une raison pour mettre fin à la coopération avec des partenaires fiables comme la Russie», a-t-il souligné.

« Si on conclut un accord avec la Russie, la pratique montre qu’il s’agit d’un partenaire fiable ».

Le Premier ministre malien, regrette que des pays « bloquent, recourent au chantage, s’ingèrent dans les affaires intérieures » du Mali lorsque Bamako veut être « entouré » par d’autres Etats.

« Nous sommes un Etat souverain et cela nous donne le droit de coopérer avec n’importe quel Etat dans l’intérêt de notre peuple. C’est notre seul objectif !», a fait savoir Choguel Kokalla Maiga.

Agence Anadolu

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