L’administration de Joe Biden a annoncé ce samedi 2 janvier avoir exclu l’Éthiopie, le Mali et la Guinée de l’Agoa, un accord commercial liant les États-Unis à l’Afrique. Washington a jugé que les actions prises par ces trois gouvernements en violent les principes.
«Les États-Unis ont exclu aujourd’hui l’Éthiopie, le Mali et la Guinée du programme de préférences commerciales de l’Agoa en raison d’actions prises par chacun de leurs gouvernements en violation des statuts» de cet accord, a indiqué la représentation américaine au Commerce (USTR) dans un communiqué.
L’African Growth and Opportunity Act (Loi sur la croissance et les opportunités de développement en Afriqueen français) est un accord commercial mis en place en 2000 sous l’administration Clinton pour faciliter et réguler les échanges commerciaux entre les États-Unis et l’Afrique.
Changements anticonstitutionnels et droits humains
«L’administration Biden-Harris est profondément préoccupée par le changement anticonstitutionnel des gouvernements de Guinée et du Mali», est-il détaillé.
Par ailleurs, l’administration s’inquiète des «violations flagrantes des droits humains internationalement reconnus, perpétrées par le gouvernement éthiopien et d’autres parties dans le conflit qui s’étend dans le nord de l’Éthiopie», est-il précisé.
«Chaque pays a des repères clairs pour une voie vers la réintégration et l’administration travaillera avec leurs gouvernements pour atteindre cet objectif», assure l’USTR.
Dans le cadre de l’accord Agoa, des milliers de produits africains peuvent bénéficier de réductions de taxes à l’importation. Mais cet accord n’est possible que sous réserve de conditions remplies concernant les droits de l’Homme, la bonne gouvernance et la protection des travailleurs ainsi que de n’appliquer aucune interdiction douanière pour les produits américains sur leur territoire.
Avec rfi.fr