Fria-Tabaski: les vendeurs de parures attendent les clients

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Comme d’habitude, les fĂȘtes religieuses sont des pĂ©riodes de saignĂ©es financiĂšres pour les citoyens guinĂ©ens. Pour cause, les prix des articles les plus prisĂ©s en ce moment, connaissent tous une hausse vertigineuse.

Fria ne dĂ©roge pas Ă  cette rĂšgle. Un petit tour dans le marchĂ© central suffit pour s’en rendre compte.

Des habits, des chaussures, des bijoux envahissent ce petit marchĂ© du centre-ville. Seulement, ce sont les clients qui sont peu visibles pour diverses raisons qu’évoquent vendeurs et acheteurs.

« Comme vous pouvez le constater, dans ma boutiques, j’ai des pagnes, des complets prĂȘts Ă  porter pour adultes et pour enfants, ainsi que des chaussures de tout genre
mais j’ai un gros souci par rapport Ă  la clientĂšle. Les gens viennent au compte-goutte, j’ai mĂȘme l’impression qu’ils ont boudĂ© cette fois-ci parce que beaucoup disent qu’ils sont prĂ©occupĂ©s par l’ouverture des classes et les habits de la fĂȘte du mois de Ramadan sont encore neufs, difficilement j’écoule ma marchandise » confie Mariama Sall.

« Moi je suis lĂ  juste pour acheter une paire de chaussure pour moi-mĂȘme parce que lors de la fĂȘte du Ramadan, je m’étais privĂ©e pour faire plaisir seulement aux enfants puisque mes moyens sont limitĂ©s. Les enfants eux, vont porter les habits et les chaussures qu’ils avaient portĂ©s lors de la prĂ©cĂ©dente fĂȘte parce que ça fait deux mois seulement, ces habits et chaussures sont encore en bon Ă©tat » souligne Kadiatou Kaba.

« Moi je ne me fatigue pas cette fois-ci parce que l’ouverture des classes s’annonce Ă  grands pas, c’est lĂ  oĂč je me sens obligĂ© d’agir parce qu’il faut que je paie la scolaritĂ©, les fournitures pour que mes enfants aillent Ă  l’école. Pour la fĂȘte de Tabaski, ils n’ont qu’à se dĂ©brouiller avec les anciens, moi je me bats pour trouver un kilo de viande pour leur nourriture du jour de la fĂȘte, l’affaire d’habits n’est pas dans mon programme » affirme Mamadou SaĂŻdou Diallo.

Les trois pagnes qui se vendaient Ă  60.000 fg, se fluctuent aujourd’hui Ă  80.000 fg, les prix des habits pour enfants se nĂ©gocient entre 60.000 fg  et 250.000 fg selon la qualitĂ©. Quant aux chaussures, il faut dĂ©bourser entre 60.000 et 150.000 fg pour s’en procurer.

Djénabou Batco Diallo

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