Le premier ministre était à Fria ce vendredi 12 octobre 2018.
Venu lancer la caravane d’investissement, Ibrahima Kasory Fofana, a mis l’occasion à profit pour s’adresser aux enseignants. Il a tout d’abord inviter les syndicalistes à retourner à la table de négociations avant de préciser que la Guinée est dans des difficultés économiques qui ne permettent pas au gouvernement de faire face aux revendications salariales des enseignants.
Dans la même lancée, il a rappelé les efforts que le gouvernement a fourni pour rehausser les salaires des fonctionnaires.
« En 2011 quand le professeur Alpha Condé prenait les affaires de la Guinée, la masse salariale du secteur de l’éducation pour 45.000 enseignants était de 27 milliards de francs guinéens, six ans après 2018, cette masse salariale est passée de 27 milliards à 85 milliards de francs guinéens » a-t-il déclaré avant d’enfoncer le clou en déclarant que dans aucun pays au monde, on ne peut faire une augmentation de salaire trois fois dans l’année.
« Je vais être clair sur un point, nous sommes dans un pays de droit, ceux qui ne veulent pas enseigner c’est leur droit mais ils n’ont pas le droit d’empêcher ceux qu’ils veulent accéder à l’école, ce n’est pas leur droit. Nous n’irons chercher personne pour travailler mais ce qui est clair ceux qui ne travailleront pas c’est la législation qui le dit, ils n’auront pas de salaire car le salaire c’est la rémunération pour un travail fait par définition vous ne pouvez pas dire que je ne travaille pas et vous tendez la main pour le salaire » a conclut le chef du gouvernement guinéen.
Djénabou Batco Diallo