Fria : des enseignants déterminés à poursuivre la grève pour mettre fin à leur misère

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A l’appel du secrétaire général du syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée, plusieurs enseignants de la cité de l’alumine ont fait un sit-in ce lundi 12 novembre 2018 devant la direction préfectorale de l’éducation

Selon les enseignants grévistes, ce sit-in a pour but de dénoncer le gel des salaires et les intimidations.

Tous vêtus de rouge, c’est à 7H30 mn qu’ils ont pris d’assaut le rond-point de l’unité trois où ils ont scandé des slogans de soutien à la grève.

Après quelques mètres de marche, les enseignants déterminés sont arrivés à la devanture de la direction préfectorale de l’éducation. En présence du maire et des cadres de ladite direction, le secrétaire général préfectoral du SLECG a lu un mémorandum dans lequel il a d’abord précisé que cette lutte n’a rien de politique avant d’évoquer plusieurs maux dont souffrent les enseignants de Guinée.

« La lutte que nous menons aujourd’hui n’a rien de politique ni de couleur, c’est une lutte pour l’intérêt général et pour l’éducation Guinéenne d’aujourd’hui et de demain car la première condition d’amélioration du système éducatif est sans doute l’amélioration des conditions de vie et de travail des enseignants qui ne veut dire peut être que l’enseignant est au service de la nation est celui qui contribue à la formation des ressources humaines, est ce noble qui végète dans la pauvreté comme si cela était inhérent à sa personne. On ne naît pas pauvre, mais on le devient car la pauvreté n’est pas une fatalité. Si nous ne voulons  pas être d’éternels perdants il est temps pour nous d’observer ce mot d’ordre de grève qui est la seule issue pour mettre fin à notre misère. Nos deniers publics sont détournés par des cadres véreux qui s’opposent aujourd’hui au bonheur de nos enfants, les 8 millions que nous demandons sont payables à tous les enseignants Guinéens sans exception mais nous avons simplement demandé à négocier une chose qui marque notre bonne foi. A cet effet, nous invitons l’administration scolaire à rejoindre le mouvement pour la victoire finale car enseignants au bureau et enseignants en situation de classe vivent tous la même misère » a signifié Amara Touré.

Après avoir écouté le maire qui les a rassuré que leur message sera transmis à qui de droit, les grévistes se sont dirigés vers la place des martyrs. Là, en plus des slogans tels que : « 8 millions c’est possible,  à bas les intimidations , la grève est un droit, seul Aboubacar Soumah peut suspendre la grève », les grévistes ont procédé à la lecture de la fatiha pour non seulement attirer la bénédiction divine, mais aussi pour maudire ceux qu’ils qualifient de traitres.

Mohamed Kolya Bangoura pour friaguinee.net

 

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