Le FRISTIVAL devenu une tradition se prépare et approche à grands pas. Pour en savoir davantage sur la touche particulière qui sera apportée à cet événement cette année, la rédaction de votre quotidien électronique Friaguinée.net a accordé une interview à Mr TRAORÉ Macka le promoteur de cet événement qui, depuis 2016, regroupe un beau monde lors de la dernière semaine du mois de décembre autour de plusieurs activités, notamment devant un podium géant pour voir la crème d’artistes Guinéens et internationaux.
Friaguinée : Bonjour monsieur présentez vous à nos lecteurs ?
Macka Traoré : je suis Macka Traoré le commissaire général du Festival FRISTIVAL
Friaguinée : Pour la troisième édition du FRISTIVAL qu’est-ce qu’il y a de nouveau ?
Macka Traoré : Chaque année on a envie d’apporter quelques choses à ce festival, cette année ce que nous apportons de nouveau est à trois niveaux :
1er niveau c’est que les gens sont au courant que les spectacles d’habitude commencent le 26 décembre et nous avons préféré que cette année ça commence le 25 pour permettre à la mode qui est inclue au programme parce qu’il y a trois ans que ces acteurs là nous disent qu’ils ne comprennent pas pourquoi ils sont en marge du festival et nous avons répondu positivement à l’appel. Alors pour information il y aura la mode,le ballet et la comédie pour une seul journée et la raison est que nous voulons utiliser le centre culturel qui est le centre qui doit recevoir les évènements culturels même si le festival pour la grande scène il y a beaucoup d’artistes qui ne peuvent plus jouer au centre culturel à cause de leur popularité et du public qu’ils drainent. Donc on commence les activités pour le 25 décembre.
Friaguinée : Le FRISTIVAL laisse croire que ça devient une tradition ?Macka Traoré : Le festival va vivre cent ans. On l’a dit lors de la première édition que ça ne va pas s’arrêter car ce n’est pas un évènement ponctuel, c’est une institution. Les gens ont cru qu’on était entrain de faire juste un événement alors que l’idée était de faire revivre les choses qu’on avait l’habitude de faire à Fria, mais c’est au delà de toute pensée. C’est un festival qui va être péren et qui se fera tous les ans.
Friaguinée : Beaucoup d’activités autour de ce festival, cela voudrait dire beaucoup de difficultés. Comment arrivez vous à les gérer ?
Macka Traoré : Aujourd’hui on a un objectif qui est celui de ne pas suivre notre tête parce que si on la suit on arrête le festival tout de suite. Nous suivons notre cœur car il t’emmène vers ce que tu aimes, la tête te permet de faire beaucoup de calculs donc on n’essaie pas de Calculer car on a beaucoup de difficultés.
Vous vous rendrez compte que pour la deuxième édition on a quand même eu des partenaires tel que ORANGE , GUISPORT, le CENTRE CULTUREL FRANCO GUINÉEN qui ont pensé à nous pour accompagner cet événement de taille et cela n’a suffit que pour loger et nourrir les gens et une partie de la logistique mais aussi des mécènes qui n’aimeraient pas qu’on les cite ici mais on a aussi des amis, des frères comme Aboubacar Makhissa qui sont là et qui nous soutiennent. Mes difficultés sont énormes psychiques et aussi financières. On a du mal à être accompagné comme cela aurait pu être à cause du fait que cet événement est à l’échelle internationale parce qu’il y a des artistes internationaux qui viennent comme les locaux. On parvient à joindre les deux bouts autant qu’on peut avec des grands frères comme Mr Gueye Mamadou qui se lève à 4 heures pour venir faire le travail avec nous pour accompagner le festival, on a aussi les amis de la presse,de la musique qui nous viennent beaucoup en aide et je les remercie de passage. J’espère que par la grâce de Dieu ça va aller mais il faut reconnaître que nous avons d’énormes difficultés financières.
Friaguinée : Que dites vous de l’absence des autorités à tous les niveaux pour vous assister ?
Macka Traoré : Malheureusement il faut reconnaître que les vrais initiatives Venant du cœur ne sont pas accompagner par les autorités et nous aussi ce qui nous manque peut-être à aller cirer les bottes de quelqu’un ou parce que nous ne sommes pas dans leurs carnets d’intimité on se le refuse car nous ne voulons pas de récupération. Nous pensons qu’un jour ils comprendront le travail que nous sommes entrain d’abattre parce que nous travaillons pour la population donc pour les autorités. Quand nous formons les gens de Fria, quand on anime la ville de Fria, quand on fait en sorte que les enfants à l’instar des autres pays se retrouvent dans un environnement sain, qu’on est entrain de faire leur job, il y en a qui nous appelle pour nous féliciter, mais si tous ces encouragements étaient accompagnés on allait pas être où nous sommes aujourd’hui. Les autorités de Fria nous facilitent par endroit dans le travail mais je pense que les années à venir il y aura un budget allant dans ce sens pour nous aider dans le fonctionnement.
Friaguinée : Qu’est ce que vous pouvez dire à cette population qui attend avec impatience cet événement ?
Macka Traoré : je voudrais encore dire à cette population que quoi qu’il arrive du 22 au 29 décembre de chaque année il y aura le festival. Les enfants qui naîtront dans dix , vingt quarante ans en feront eux-mêmes une habitude, on ne s’arrêtera pas parce que nous sommes entrain de former des jeunes autour de nous pour prendre la relève un jour quand nous ne serons plus là, nos enfants diront que c’est l’héritage que nous ont laissé nos parents. Que les gens sachent que c’est un festival et non un événement et nous avons pour ambition dans deux ou quatre ans d’avoir des partenaires fixes en Europe et ici qui diront que tous les ans on a une institution à Fria qu’il faut accompagner, que la population se prépare car chaque année on mettra la barre à niveau dans la programmation et dans tout comme pour cette 3 ème édition.
Friaguinée : Deux éditions du FRISTIVAL sans sécurité et sans aucun incident signalé. Quel est le secret?
Macka Traoré : Le Secret c’est que les enfants de Fria se sont rendus compte que c’est leur événement et les gens se demandent comment recevoir plus de vingt milles personnes sans la police ni la gendarmerie, nous n’en avons pas besoin, la sécurité que nous avons ceux sont les enfants de proximité qu’on gère et ils sont des natifs de Fria qu’on sollicite pour nous aider à cadrer, ils sont toujours avec la population. qui est beau est qu’à aucun moment on a vu un jeune lancer un caillou ou insulter. Ils ont compris que c’est le leur et quand tu réalises que cette même population prend cet événement comme le sien, tu n’as plus de problème. Notre sécurité est mentale et ça ne nous empêche pas de mettre des barrières et bouclé par des volontaires pour nous aider à cadrer.
Friaguinée : y aura-t-il une foire comme d’habitude ?
Macka Traoré : La foire est dans le FRISTIVAL, la foire est contiguë, parallèle au FRISTIVAL, d’ailleurs on se rendra la semaine prochaine pour mettre tout en œuvre et va commencer plutôt que prévu c’est à dire mi-décembre. La population verra un changement on va installer une petite scène où on pourra faire jouer les artistes locaux et beaucoup de choses vont se dérouler dans la foire.
Friaguinée : Les stands étaient chers et les exposants se sont beaucoup plaints avez vous trouvé une solution à cela?
Macka Traoré : on va leur répondre positivement. C’est vrai que l’année dernière deux choses nous ont échappé, l’équipe de l’année dernière a travaillé pour tout, cette fois ci on va se retrouver, on va baisser le prix des stands et de la rentrée à la foire. Notre objectif est que les exposants sortent de là avec un petit bénéfice en payant moins cher les stands.
Friaguinée : Vous avez une équipe fidèle qui travaille d’arrache-pied avec vous comment vous arrivez à les garder sans moyens et cette équipe est toujours là au moment voulu nuit et jour pour la réussite du FRISTIVAL ?
Macka Traoré : Ce n’est pas une équipe, c’est une famille c’est tout
Friaguinée : Votre mot de fin.
Macka Traoré : Que les populations de Fria se mettent en tête que tant que le tout puissant Allah nous soutient spirituellement le FRISTIVAL vivra et je suis convaincu que les populations sauront raison gardée pour qu’il n’y ait pas de remarques à nous faire plutôt de toujours nous féliciter et pourquoi pas nous accompagner
Friaguinée : Merci Mr Traoré de nous avoir accordé cette interview.
Macka Traoré : A moi de remercier Friaguinée de notre sœur Mme Gueye Djenabou Diallo une femme battante et qui nous accompagne à sa manière à travers son Site. Merci a vous.
Djénabou Batco Diallo
