- L’annonce d’une légère baisse du prix du carburant à la pompe qui devait faire le bonheur des guinéens, n’a fait que ravir une flamme dormante.
Ce jeudi 27 décembre 2018, le conseil des ministres a décidé de réduire le prix des produits pétroliers de 10.000 FG à 9500 FG. Dans la cité de l’alumine, la nouvelle, telle une traînée de poudre, s’est vite répandue dans la soirée. Le sujet a fait l’objet de plusieurs débats dans les lieux de rencontre tel que le parc de jeu où se tient la foire de fin d’année. Là, ce sont des centaines de jeunes qui se retrouvent chaque soir pour prendre un pot et discuter de sujets d’actualités.Ceux approchés par votre quotidien électronique ont tous qualifié cette diminution de « foutaise ».<< C’est ce soir que j’ai appris que le gouvernement dit qu’il va diminuer le prix de carburant. Avant de comprendre à combien s’élève cette diminution, j’avoue que j’en étais ravi. Mais depuis que j’ai lu qu’il s’agit de 500 FG de diminution, je me suis dit que ça c’est une foutaise ! 500 FG seulement ? Ah non, c’est une foutaise…>> déclare Madiou Diallo d’un ton ferme.De son côté, Youssouf Camara lui, estime que ce n’était pas la peine de parler de diminution.<< Si malgré que le prix du baril a considérablement baissé sur le plan national, ils ne peuvent diminuer que 500 FG, je pense qu’il vaut mieux laisser à 10.000 FG puisque nous sommes déjà habitués à ce prix…>> indique-t-il.Aminata Bangoura elle, en tant que mère de famille, trouve que cette diminution n’aura aucun impact sur le panier de la ménagère.<< J’ai entendu cette soit disante diminution du prix du carburant. Pour moi qui vais au marché et fais le commerce, cette diminution ne changera rien au prix du transport et au prix des denrées de première nécessité, donc pour moi comme aiment le dire les gens, « c’est un non événement » >> fustige la jeune dame.Pour rappel, c’est après la nomination de Ibrahima Kassory Fofana au mois de mai 2018 que le prix du carburant à la pompe a connu une hausse. De 8500, le litre est passé à 10.000 FG et, malgré les multiples dénonciations et manifestations de quelques acteurs de la société civile guinéenne et les centrales syndicales, le gouvernement est resté droit dans ses bottes.
Oumou Hawa Kanté pour friaguinee.net
