Ces derniers jours, plusieurs quartiers sont dépourvus d’électricité. Dans certains , le courant revient à 18h pour repartir à 00h, tandis que dans d’autres, il revient à 00h et repart à 6h du matin. Ces coupures intempestives inquiètent les citoyens qui ne cessent de se plaindre : « Mon travail exige le courant. S’il n’y en a pas nous ne pouvons pas travailler. Parfois nous sommes obligés de travailler tard la nuit pour honorer les commandes de la clientèle. En travaillant la nuit on craint de se faire attaquer par des bandits avec cette insécurité qui gangrène. On a aucun temps de repos alors que les nuits sont faites pour se reposer » s’est plaint Falilou Thiam maître soudeur.
Dans les ateliers de broderie, c’est le même son de cloche, le manque de courant empêche de travailler convenablement et crée des dépenses à travers l’achat de carburant pour alimenter un groupe électrogène : « les machines avec lesquelles on fait la broderie sont électriques donc ne peuvent pas fonctionner sans le courant. Nous sommes obligés d’alimenter un groupe électrogène pour travailler. Nous sommes confrontés à des difficultés telles que la colère des clientes qui qui veulent que leurs habits soient prêts en temps voulu » a expliqué un responsable d’un atelier de couture.
Le malheur des uns faisant le bonheur des autres, cette obscurité est une occasion pour les bandits de procéder à des cambriolages et à des attaques à mains armées.
Selon la société Électricité de Guinée (EDG), la principale cause de cette situation est le faible niveau d’eau dans les barrages, ce qui l’oblige à faire appel à la capacité maximale de production disponible malgré le coût élevé et les difficultés d’approvisionnement des centrales thermiques.
Fatoumata Djaraye Bah, correspondante à Conakry
Tel: 620 41 68 07