Les vendeuses de poissons et de légumes au marché central de Fria se plaignent de la rareté des clients et ce, en dépit de la relance des activités de l’usine Rusal-Friguia.
Pour elles, l’espoir que cette relance avait suscité chez elles, est loin d’être concret puisque parmi elles, certaines sortent le matin et rentrent le soir avec leurs marchandises sans qu’un client ne se pointe.
Les clientes interrogées sur les raisons de ce manque d’engouement, dénonce la cherté des prix.
» Le marché est impossible à l’heure actuelle, nos maris ne sont pas bien payés. Tout est cher au marché, les condiments, le poisson…On peut faire le tour du marché sans être en possession d’une des denrées nécessaires » déplore Sayon Bangoura, domiciliée au quartier Sabendè.
Les vendeuses quant à elles se défendent en pointant les prix fixés par les grossistes et les salaires dérisoires qu’obtiennent les travailleurs de l’usine
« Nous prenons du poisson au frigo en gros à 5 pour 25.000 GNF et dès fois on revend en détails au même prix sans gagner du bénéficie. On nous dit que l’usine a démarré, mais il n y’a toujours pas de changement, parce que les gens sont très mal payes là-bas. Tout est cher ici et nous avons des enfants à nourrir. Difficilement nous gagnons notre quotidien » rétorque Sèny Mahlomou, vendeuse de poissons frais au marché central.
Toutes ces femmes sont unanimes sur la responsabilité de l’Etat dans le manque d’harmonie des prix des denrées de premières nécessites. Chaque commerçant fixe le prix de sa marchandise comme bon lui semble, sans tenir compte du niveau de vie des populations. C’est pourquoi, elles exhortent l’Etat à prendre les dispositions nécessaires pour régulariser le commerce en Guinée.
Aminata Sanoh pour friaguinee.net
