Les autorités préfectorales et les entrepreneurs exerçant à l’usine Rusal-Friguia ont échangé ce jeudi 28 février 2019 dans la salle de conférence du bloc administratif.
Il était question pour l’inspecteur du travail de rendre compte du constat fait par son service lors d’une tournée de cinq jours, effectuée dans l’enceinte de l’usine et échanger avec les entrepreneurs sur les voies et moyens à adopter pour la bonne marche de l’usine ainsi que pour la sauvegarde de la paix dans la cité.
Tenue sous la présidence de Madame le Préfet, la réunion s’est ouverte par l’intervention de cette dernière. Elle a fustigé le comportement de certains entrepreneurs qui dit-elle, se croient être des petits dieux au sein de l’usine, qui paient mal et tardivement leurs employés, mais passent cependant leur temps, à mettre leurs travailleurs en mal avec RUSAL alors que selon elle, la compagnie leur paie régulièrement leurs factures. Hadja Gnalen Condé n’a pas manqué de rappeler à ses interlocuteurs, les difficultés que les habitants de Fria ont vécues pendant la crise et les multiples efforts fournis par le gouvernement pour la réouverture de cette usine.
Parlant du constat fait par son équipe au sein de l’usine, l’inspecteur du travail a cité entre autres, l’égoïsme de certains entrepreneurs qui empêchent d’autres d’obtenir des contrats ; les salaires que perçoivent les ouvriers ne sont pas conformes à ce que Rusal paie aux entrepreneurs ; le nombre de travailleurs sur le terrain est nettement inférieur à celui déclaré à Rusal. Sékou Oumar Yattara a alors invité ses collaborateurs à changer de stratégies en acceptant de payer leurs travailleurs comme il le faut et à temps pour éviter des soubresauts dans la ville.
Les entrepreneurs ont tour à tour expliqué les multiples problèmes auxquels ils sont confrontés. Tandis que ceux qui ont des contrats permanents se plaignent de retard dans les payements de leurs factures de janvier 2019, ceux qui ont des contrats coup pour coup, plaident non seulement pour avoir des accès d’un mois à l’usine leur permettant d’avoir le temps d’y chercher des contrats mais aussi pour être prioritaires dans l’octroi des marchés.
Si sur 21 entreprises permanentes convoquées, 5 ont répondu à l’appel, il faut noter que les entrepreneurs coup par coup eux, étaient massivement représentés à cette rencontre au cours de laquelle le Directeur Préfectoral des impôts a rappelé aux entrepreneurs qu’en plus des 10% qu’ils payent à la Direction nationale des impôts, ils doivent s’acquitter de la taxe locale s’ils ne veulent pas voir les codes de leurs NIF verrouillés.
Djenabou Batco Diallo pour friaguinee.net