Ce lundi matin, les autorités préfectorales et communales ont procédé au lancement de la campagne de lutte contre la schistosomiase une maladie qui a une prévalence de 3% dans la préfecture et qui est causée par les larves de la bilharzie, qui affecte le foie, la vessie, l’intestin, les poumons et les vaisseaux sanguins de l’être humain.
Les enfants de 5 à 14 ans sont les principales cibles de cette campagne, c’est pourquoi ce sont les élèves des écoles élémentaires qui sont les plus concernés. C’est dans ce contexte que des agents sont passés dans les écoles pour distribuer gratuitement du praziquantel aux enfants.
Quelques heures après la prise des médicaments, des effets indésirables se sont fait sentir chez certains enfants, notamment des maux de ventre, des diarrhées et des vomissements, allant jusqu’à l’évanouissement chez d’autres.
Des nouvelles de cas de décès des élèves ayant consommé le produit, se sont aussitôt répandues dans la ville, créant une psychose totale chez les parents qui ont envahis les écoles et l’hôpital préfectoral.
Aussitôt informées, les autorités communales se sont rendues dans les écoles agitées pour tenter de calmer les parents décidés à en découdre non seulement avec les agents qui ont administré les produits mais aussi avec les responsables d’écoles pour avoir permis aux agents de faire ce travail sans qu’ils (les parents) ne soient informés. Il a fallu l’intervention des services de sécurité à certains endroits pour calmer les ardeurs.
De leur côté, les autorités préfectorales ont réuni des cadres de l’éducation, de la santé ainsi que la presse pour voir clair dans cette situation. Apres le constat, aucun décès n’a été enregistré et les enfants qui ont présenté des allergies sont pris en charge à l’hôpital préfectoral.
Interrogée sur les avantages et des inconvénients du praziquantel, la direction préfectorale de la santé a expliqué que ce médicament permet de déparasiter et prévenir une infection au moins pendant une année contre la schistosomiase dans la localité mais que sa prise peut entraîner des effets indésirables chez les personnes qui n’ont rien dans le ventre.
Ce sont au total 119 enfants qui ont été reçus a l’hôpital préfectoral mais seuls 4 ont présentés des effets sévères mais contrôlables selon les médecins. Pour l’heure, la campagne est suspendue dans la préfecture jusqu’a nouvel ordre.
Mohamed Kolya Bangoura et Djenabou Diallo pour friaguinee.net
