Déclenchée hier lundi 13 mai 2019, la grogne des femmes de Fria réclamant le départ de Hadja Gnalen Conde, se poursuit ce mardi.
Avec la même détermination, ces femmes aux foulards rouges ne sont pas prêtes à libérer l’esplanade de la préfecture où d’ailleurs elles ont passé la nuit dernière. Elles comptent y passer le temps qu’il faudra, jusqu’à l’obtention de gain de cause.
A cet effet, une délégation composée du représentant du gouvernorat de Boké, du Sotikémo, du premier Imam de la mosquée centrale, des maires des communes, des sages, des religieux, des coordinations régionales et des ressortissants, est allée à la rencontre de ces femmes pour dit-elle, les écouter et rendre compte à qui de droit, afin de trouver une solution idoine.
Ces échanges n’ont pas porté fruit puisque les femmes après avoir énuméré les raisons de leur demande, ont exprimé leur refus catégorique de libérer la cour de la préfecture tant que Hadja Gnalen Condé n’est pas démise de sa fonction.
Selon la porte-parole des femmes les raisons qui les poussent à chercher à se débarrasser de Gnalen Condé sont les suivantes :
- Le détournement d’un frigo de conservation de poissons qui leur a été offert par l’opérateur économique Bobody camara ;
- Le détournement des fonds alloués à la MUFFA ;
- L’embauche de personnes étrangères à l’usine, au détriment des jeunes de Fria ;
- L’attribution des marchés du projet ANAFIC aux entreprises étrangères ;
- La présélection de personnes étrangères pour l’intégration au sein de l’armée ;
- Le détournement des montants (400.000 FG/personne) qu’elles devaient recevoir après avoir été à Kindia pour soutenir le projet de troisième mandat.
C’est dans un total tohu-bohu que la délégation s’est retirée, laissant les femmes très remontées dans la cour de la préfecture. Elles décident de ne plus recevoir une quelconque délégation qui se hasarderait à les convaincre de quitter les lieux sans le départ de Madame le Préfet.
Selon certaines indiscrétions, Hadja Gnalen Condé serait bel et bien à sa résidence de Fria et un important contingent de la gendarmerie de Boké serait aux portes de Fria, attendant l’ordre de déguerpir les femmes de la cour du bloc administratif.
Djenabou Diallo pour friaguinee.net
