FRIA- A quelques heures de la fête de Ramadan, les vendeurs et vendeuses du marché central sont les seuls maîtres de la situation.
Ils profitent de la forte demande, pour s’adonner à une augmentation fantaisiste des prix de certaines denrées de première nécessité, tels que les légumes, les fruits, la viande, le poisson…
Une situation qui crée un vif malaise chez les femmes, venues acheter des condiments pour la fête.
« C’est incroyable ce qui se passe aujourd’hui au marché de Fria ! c’est pas possible je jure ! » s’exclame Kadiatou Touré, avant de poursuivre : « Un chou de moins de 300 grammes coûte 15.000 FG, quatre petites tomates fraiches à 5000 FG, des petits gombos et de petites aubergines à 5000 FG, une petite carrotte à 5000 FG, la kilogramme de viande à 40.000 FG. Où on va avec ça ? c’est méchant ! » lâche-t-elle très remontée.
« Le marché est dur mais à cette veille de la fête c’est encore pire ! Les prix ne sont pas du tout abordable. Les légumes sont chères, au début du ramadan c’était le gombo qui était rare mais maintenant c’est l’aubergine ; Pour le poisson on n’en parle même pas. Nous les femmes nous souffrons au marché parce que nos maris ne sont pas bien payés ; on gagne le quotidien difficilement » ajoute M’Mah Camara.
Offusquée par les attaques des clientes, Mariam Souaré, une vendeuse de légumes se défend :
« Je revends plein de choses ici, les légumes, l’huile, le sucre mais la clientèle se fait très rare parce qu’on nous accuse d’avoir augmenté les prix alors que nous prenons les marchandises à des prix très chères. Quand on revend en détail, difficilement on gagne des bénéfices ; dès fois on ne gagne même pas quelque chose. Je prends un sac d’aubergine en gros à 300.000 FG, du piment frais, des tomates, tout est cher. Ce n’est pas de notre faute si les choses coutent chères » riposte-t-elle.
Cet état de fait est devenu une habitude qui se pratique au vu et au su des autorités compétentes qui ne se soucient guère de la vie des consommateurs.
Aminata Sanoh pour friaguinee.net